L’Alliance pour la Solidarité au Mali – Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP) de l’ex-Premier Soumeylou Boubèye Maïga n’est pas dans la dynamique du mot d’ordre du Mouvement du 5 juin 2020. « L’ASMA-CFP dénonce la demande de démission du Président de la République ».
Le vendredi 5 juin 2020, des milliers de Maliens au sein du M5-RFP sous la houlette de l’imam Mahmoud Dicko, ont pris d’assaut la Place de l’Indépendance pour dénoncer ce qu’ils appellent la mauvaise gouvernance et demander illico-presto la démission du Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita. Si l’ASMA-CFP reconnaît la légitimité des revendications des manifestants, elle reste toutefois opposée à la demande de démission de la première institution de la République.
En effet, dans un communiqué, en date du 13 juin 2020, signé du président de l’Alliance pour la Solidarité au Mali – Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP), Soumeylou Boubeye Maiga, le Secrétariat Exécutif, lors de sa réunion du 12 juin 2020, « prend acte des revendications et des préoccupations exprimées » par ces acteurs sociaux et politiques et « note que plusieurs revendications et préoccupations sont justes et légitimes ».
Après une analyse approfondie de la situation générale du pays et plus particulièrement de la situation politique qui prévaut, l’ASMA-CFP « dénonce la demande de démission du Président de la République ».
Cependant, le parti de Soumeylou Boubèye Maïga « encourage vivement le Président de la République, garant de l’Unité Nationale, à user de ses prérogatives constitutionnelles pour apporter des réponses adéquates aux problèmes qui sont posés ». Il réaffirme son attachement au dialogue et à la concertation et engage les différents acteurs à inscrire leurs actions dans ce cadre.
Ces messages au dialogue sont pris en compte par le chef de l’Etat qui a annoncé dans son adresse à la Nation le dimanche 14 juin 2020 sa disponibilité à rencontrer les acteurs du M5-RFP.
Cyril ADOHOUN
L’Observatoire