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Moustapha Djitteye du SNEC aux détracteurs du SG Yacouba Katilé: « Nous sommes les boucliers de l’UNTM, ils nous verront sur leur chemin »

Pour le département aux Revendications de l’UNTM, « les sorties des pseudos syndicalistes », en l’occurrence un certain Baniango Sinayogo, non moins Secrétaire Administratif du SYNACOME, contre le Secrétaire Général de l’UNTM Yacouba Katilé sont « malencontreuses ». « Nous sommes les boucliers de l’UNTM,…, ils nous verront sur leur chemin. M. Sinayogo est loin d’être fondé à faire une telle demande. Il ne fallait pas qu’il prenne ses rêves pour une réalité. Il est loin d’être Mahmoudou DICKO.  KATILE n’est pas IBK.  », avertit-il.

Face à la presse le samedi 13 juin 2020, le Secrétaire Général du SNEC, Moustapha Djitteye et celui du SYNABEF,  Hamadoun Bah, étaient face à la presse à la Bourse du travail. Entre autres sujets ayant fait l’objet de ladite conférence la tentative de déstabilisation de l’UNTM,  « la question de la représentativité des travailleurs au sein des C.A et du CESC », « les congrès de l’UNTM et la sanction de Kiefing KANTE », « les acquis de l’UNTM et de l’article 39 »,…

Dans sa déclaration, le Secrétaire Général du SNEC dira que l’UNTM est la seule centrale qui a eu des acquis pour l’ensemble des travailleurs, n’en déplaise aux détracteurs de Katilé. « Syndicalistes nous sommes et nous-nous battrons jusqu’au bout pour contribuer à l’épanouissement des travailleurs et à la valorisation de l’emploi du travail», a rassuré Moustapha Guitteye, avant de marteler : « Tel est notre crédo et tel le sera ».

Sur la demande de la démission du Secrétaire Général de l’UNTM  par un certain Baniango Sinayogo, non moins Secrétaire Administratif de SYNACOME, M. Guitteye estime cette sortie à « une série de diarrhée verbale de pseudo syndicaliste ».  « C’est inutile de passer par des gens pour déstabiliser l’UNTM. Nous sommes les boucliers de l’UNTM, nous n’allons pas permettre à qui ce soit de détruire l’UNTM. Nous n’allons pas laisser le chemin à des détracteurs, ils nous verront sur leur chemin. Le timonier Yacouba Katilé ne démissionnera pas, s’il prend une décision, nous allons l’exécuter à la lettre », a-t-il déclaré.

Et Djitteye d’ajouter : « M. Sinayogo est loin d’être fondé à faire une telle demande. Il ne fallait pas qu’il prenne ses rêves pour une réalité. Il est loin d’être Mahmoudou Dicko.  Katilé n’est pas IBK. Extrapoler les événements récents du Pays à l’UNTM est une peine perdue».

Représentativité des travailleurs au sein des C.A et du CESC. 

Pour le SG du SNEC, la présence du camarade Yacouba KATILE au Conseil Economique et Social Social et Culturel du Mali en tant que Vice-président,  et à l’INPS en tant  que président du Conseil d’Administration « semble torturer et briser le cœur du Baniango Sinayogo. Eh bien, pour éclairer sa lanterne, au cas où la lumière serait accessible à son esprit. KATILE est dans ces structures au nom des travailleurs et conformément aux règlements en la matière. Ce principe est universel et pratiqué partout dans le monde entier. Mieux, un des combats de l’UNTM est d’instituer les Comités d’Entreprise dans les structures privées pour que les syndicats y soient représentés et soient parties prenantes des décisions importantes sur la vie de ces entreprises. Rien que du fait de la présence des représentants des travailleurs dans les conseils d’administration a permis, récemment courant 2020 afin de rehausser les capacités de la CMSS, d’imposer tous les éléments du salaire afin de garantir une meilleure retraite aux travailleurs ».

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A ses dire, par la présence de Katilé au CA de l’INPs permis à cette structure de « remonter la pente en imprégnant dans les 12 points de revendications en 2018 validés de l’âge de la retraite. Cela a eu pour avantage d’augmenter le temps des cotisations, également améliorer les pensions des retraités ».

La présence des membres de la centrale UNTM au sein des Conseils d’Administrations et au conseil économique, social et culturel nous revient de plein droit car c’est règlementaire et cela est en fonction de la Centrale la plus représentative au pays. La présence de KATILE et des membres de l’UNTM dans ces Conseils d’Administration et autres structures n’a pas commencé par KATILE et avec d’autres après lui. Aussi au-delà des privilèges sur lesquels se concentrer le camarade égaré, ces présences sont utiles et nécessaires pour les travailleurs et pour ces structures. Donc si ce n’est pas KATILE, c’est quelqu’un d’autre, et qui d’autre mieux que lui pour nous représenter?

Sur les congrès de l’UNTM et la sanction de Kiefing KANTE 

Concernant la sanction infligée à Kiefing Kanté au congrès de l’UNTM de 2018 ayant regroupé 13 syndicats nationaux et des syndicats régionaux venus de Kidal à Kayes,  le SG Yacouba Katilé, n’est ni de près, ni de loin dans la sanction infligée à Kiefing Kanté lors des congrès. Il n’a été informé qu’à l’issue des travaux de la résolution de la Commission, contrairement aux allégations dont cachent les mauvaises intentions de M Sinayogo. « Kiefing a été sanctionné pour les faits connus de tous les travailleurs. Il s’est comporté en briseur de grève, en faisant un communiqué télévisé où il appelait au boycott de l’appel à la grève de l’UNTM sur 12 points de revendications que l’ensemble des travailleurs a reçu aujourd’hui. Un Secrétaire Général d’une section qui se comporte ainsi en violation des statuts et règlements de sa centrale ne pouvait être que mis hors d’état de nuire. Quel que soit le différend qui opposait certains membres du bureau, son action demeurait antisyndicale et un manquement grave à la discipline syndicale », a-t-il élucidé.

Acquis de l’UNTM et de l’article 39 

Le SG du SNEC  soutient que le mouvement la synergie des enseignants signataires du 15 octobre 2016, après le retrait du SNEC, « peu orthodoxe s’éloigne et de très loin de la raison que leur a donné l’UNTM pour clamer haut et fort l’article 39. Cette revendication de la synergie porte totalement sur des acquis de l’UNTM suite à son préavis de 72 H de grèves en 2018 ». Et Moustapha Djitteye d’expliciter : « Les enseignants disposaient, avant la grève de l’UNTM, d’un meilleur traitement de salaire au-dessus de tous les fonctionnaires avec un indice ces salaires de 1.060 pour la catégorie A contre 920 pour la catégorie A pour les fonctionnaires maliens et en dessous des magistrats à 1.200 pour la catégorie A. Au nom du principe de l’équité et de la justice sociale, l’UNTM s’est battu contre ces inégalités salariales en exigeant que tous les travailleurs d’une même catégorie un traitement égal en salaire.

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Mieux, elle a également exigé qu’il y ait le même traitement au niveau de l’âge de départ à la retraite. Ce combat a permis ainsi à aligner l’ensemble des indices à celui des magistrats c’est-à-dire à 1.200 pour la catégorie A à compter de janvier 2021. Ainsi, cette philosophie qui pourrait rejoindre l’article 39 ou aller à son encontre selon les interprétations est à l’origine aujourd’hui d’une crise de l’école malienne. L’article 39, dans le stricto sensu est certes violé, mais l’appliquer aussi, remet en cause l’objectif recherché par l’UNTM qui a consisté, tout en reconnaissant les statuts particuliers, à aligner les salaires de base au nom du principe à diplôme égal, salaire égal. Cela a fait l’objet d’une assistance des instances internationales (BIT et OIT lors de la grève de l’UNTM). Et c’est en connaissance de cause que le SNEC qui a été acteur de ces négociations a décidé en toute responsabilité de se retirer de cette synergie inféodée aux politiques ».

Cyril ADOHOUN

L’Observatoire

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