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CSRef du district de Bamako : La paralysie totale, les malades croupissent

Faute d’avoir obtenu 30% des recettes que génèrent les centres de santé de référence (CSRef) conformément à une loi adoptée en 2007, les médecins sont en grève, paralysant ainsi le traitement des malades.

Les six communes du district de Bamako emboitent le pas aux hôpitaux Gabriel Touré et Point G. Depuis une semaine, les agents desdits centres ont marqué un arrêt de travail pour réclamer les 30% de recettes issus des prestations de services.

Selon Sinaly Sissoko, responsable syndical des six CSRF de Bamako, ces indemnités devraient leur tomber dans les poches « à partir du deuxième trimestre de 2019 ». Mais, force est de constater que les maires ont refusé d’apposer leurs signatures sur les chèques, « malgré le nouvel accord et le montant calculé par les différents comptables ».

« C’est ce qui nous a conduit à cette grève », a justifié Sinaly Sissoko. Qui a martelé : « Elle se poursuivra jusqu’au jour où nous serons mis dans nos droits ».

Du côté des maires, notamment celui de la commune V, cette situation est due au manque de moyens financiers, « il n’y pas d’argent dans les comptes ». Cependant, Amadou Ouattara soutient que les comptes sont vides au niveau des banques, d’où l’impossibilité à signer les chèques.

Faux, réplique le médecin chef du Centre de Santé de référence de la commune V, Mme N’Diaye n’a pas voulu répondre à notre sollicitation.

Entre le Serment d’Hippocrate et l’argent, les agents des CSRF ont choisi. Ce qui laisse perplexes certains qui soutiennent que la santé des patients devrait être une priorité.

Pour le moment, « il n’a pas de service minimal. Même la morgue est fermée ». La grève bat son plein, la paralysie prend place. Les patients  doivent prier le bon Dieu.

Mariam DOUMBIA/Icimali.com

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