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Curage des caniveaux : Un facteur de prévention des inondations

Comme chaque année, pendant l’hivernage, la ville de Bamako et ses six communes sont confrontées à des risques d’inondation dus à la problématique de curage des caniveaux, le drainage des eaux de pluie, et l’insuffisance des caniveaux pour évacuer les eaux de pluie.

Au cours des dernières années, le problème de drainage des eaux de pluie s’est posé avec acuité dans les communes de Bamako en raison de l’insuffisance et le manque d’entretien des caniveaux et collecteurs, rendant ainsi difficile le ruissellement des eaux.

La gestion des eaux usées, des ordures ménagères et des caniveaux, constitue un réel casse-tête. Les caniveaux construits pour faciliter le drainage des eaux de toute nature sont devenus des lieux où l’on déverse des ordures. Certains habitants du District, dans leur incivisme notoire, ne voient pas l’importance des ouvrages réalisés en vue de les mettre à l’abri de sinistres (inondations) et pour rendre leur cadre de vie plus agréable.

Les caniveaux sont mal aménagés pour l’évacuation des eaux. À chaque saison des pluies, les eaux montent dans les quartiers. De ce fait, toutes les voies d’accès se retrouvent inondées, de la rue aux routes principales. C’est ainsi, dans certains quartiers comme Magnambougou, Niamakoro… où les dégâts sont très souvent énormes. «Les fossés sont très petits pour évacuer les eaux de pluie qui viennent souvent en quantité. Dans certains quartiers de la ville, il n’y a même pas de caniveau pour évacuer les eaux », a constaté Madou Coulibaly, un habitant de Niamakoro. Il affirme que chaque année, à Niamakoro, les jeunes du quartier forment des groupes pour le curage des fossés. « C’est pour notre propre bien de prévenir les inondations », martèle-t-il.

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On constate en ce temps dans plusieurs quartiers de Bamako le curage des caniveaux par des groupes de jeunes à pied d’œuvre pour préparer l’évacuation des eaux de pluie. Mais les menaces d’inondation planent encore sur la ville. En mai 2019, on s’en souvient, une dizaine de personnes ont été noyées dans les eaux de la pluie. Des maisons détruites, des animaux, des véhicules et autres biens emportés.

Cependant, d’autres ne se soucie même pas du danger que peut résulter au manquement d’entretien des caniveaux. On constate que dans certains quartiers de la ville de Bamakoise, les fossés sont remplis de déchets ménagers, les eaux usées sont directement communiquées dans les fossés. Plus encore, d’autres utilisent les caniveaux comme des fosses, où ils évacuent n’importe quelle sorte d’eau.

« Ici à Magnambougou, presque toutes les familles où les caniveaux sont proches, profitent de la situation. Ils communiquent les tuyaux de leurs maisons et même les tuyaux des douches dans les caniveaux », à dévoiler Ridoine Maïga, un boutiquier à Magnambougou.

«Comment se fait-il qu’à chaque année le même problème resurgisse ?, se demande monsieur Siby, un enseignant à Niamakoro. Il faut que les autorités communales pensent à construire des grands caniveaux pour faciliter les évacuations des eaux de pluie ».

Comme monsieur Siby, une grande partie de l’opinion publique pense que les autorités n’ont pas une bonne politique pour faire face aux risques d’inondations, car même les nouveaux canaux d’évacuation des eaux sont petits. Le curage est mal fait. Les déchets sont visibles partout au bord des caniveaux au risque d’être plus tard dans le même caniveau, si on ne les déplace pas.

Oumar Sawadogo

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