Pour le président de la CODEM, Housseini Amion Guindo, les sanctions prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre les autorités de la Transition au Mali sont « à la fois humiliantes, déplorables, sévères mais également intelligentes ».
Politique UNE

Départ de Poulo de la tête du cadre d’échange des partis politiques : Une démission sous pression ?

Housseini Amion Guindo a quitté la présidence du cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie, au lendemain de la demande du ministre de la Justice, Mamoudou Kassogué, au procureur général près la Cour d’Appel, d’ouvrir une enquête sur l’annonce de la tentative de son (Poulo) enlèvement. Est-ce une démission forcée ?

« J’informe l’opinion nationale et internationale que j’ai été victime d’une tentative d’enlèvement hier soir à mon domicile. Grâce à Dieu, bien que choqués, mes proches et moi sommes indemnes et en lieu sûr. Je ne sais pas quel était l’objectif de cet acte odieux mais j’attends que la lumière soit faite sur cette affaire. Jamais je ne céderais…… Croyez en ma détermination à continuer le combat pour le Mali, ma seule patrie, et ce jusqu’à mon dernier souffle », a affirmé Housseini Amion Guindo sur sa page Facebook le vendredi 12 novembre 2021.

Dimanche dernier, le président de la CODEM est retourné à son domicile après avoir obtenu des garanties de la part des autorités maliennes. « Je remercie particulièrement le ministère de la Sécurité avec lequel j’ai pu entrer en contact et qui s’est porté garant de ma sécurité ainsi que de celle des miens. De ce fait, j’ai pu regagner mon domicile l’esprit rassuré », a-t-il déclaré.

A LIRE AUSSI

Tentative d’enlèvement de Poulo : Son refus du panurgisme politique pour cause?

Le mardi 16 novembre 2021, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Mamoudou Kassogué a demandé au procureur général près la Cour d’Appel de Bamako d’ouvrir une enquête. « Depuis un certain temps, certaines informations circulant sur les réseaux sociaux et les différentes plateformes médiatiques font état d’une tentative d’enlèvement de Monsieur HousseiniAmionGuindo, président du parti CODEM. A ce jour, le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme n’a eu connaissance d’aucune plainte concernant cette affaire », affirme le ministre de la Justice dans sa correspondance. Cependant, en vue de faire toute la lumière sur ces informations, indique-t-il, « je vous invite à procéder à l’ouverture d’une enquête et à vous tenir informé de l’évolution de la situation ».

Au lendemain de cette demande du ministre, le président de la CODEM a annoncé son départ de la présidence du cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie. « Après le mois qui m’était imparti à la tête du cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie au Mali dans le cadre de sa présidence tournante, je vous annonce la fin de mon mandat ce jour 17 novembre 2021. Le relais a été pris par l’EPM », a informé l’ancien ministre Guindo.

Une démission ?

Pour le moment, difficile de cerner les contours de ce départ. Mais, force de constater que depuis qu’il a pris le relais de cette coalition de partis politiques intransigeants sur le respect du délai de la transition, Poulo a brillé par ses déclarations fracassantes, menaçant de prendre le boulevard de l’indépendance, si le délai de la Transition n’est pas respecté.

A la veille de ce qu’on pourrait appeler de « démission de Poulo », soit le mardi 16 novembre 2021, le Directoire du Cadre, conduit par le Dr Bokary Treta, a été reçu, à l’hôtel Salam, par le Panel des hautes personnalités des assises nationales dirigé par son président, Zeïni Moulaye.Les discussions entre les deux parties, selon Sékou Niamé Bathily, Chargé de communication du Cadre d’Échange, ont porté sur le processus de la transition dans notre pays notamment l’organisation des assises nationales.

Il en ressort la transmission par le Directoire du Cadre d’Échange au président du Panel des hautes personnalités,« son mémorandum, sa lettre de non-participation aux assises nationales adressée au Premier ministre et bien d’autres documents ». « Le Cadre d’Echange reste fidèle à l’esprit de son mémorandum transmis aux autorités de la transition et rendu public le 24 août 2021 », a précisé Sékou Niamé Bathily.

Cyril Adohoun

L’Observatoire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *