Plus de soixante compatriotes maliens ont été conduits, dans des conditions moins humains, dans un camp de gendarmerie d’Alger, situé au quartier Del Ibrahim, a informé le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM).
Le CSDM a encore tiré la sonnette d’alarme à travers un point de presse le dimanche dernier. Selon ses informations, le weekend dernier, des Maliens vivants en Algérie ont subi de la sauvagerie de la part des autorités dudit pays.
A l’en croire, le samedi 13 juillet, ce pays a encore récidivé en arrêtant plus de soixante de nos compatriotes conduits dans un camp de gendarmerie d’Alger situé au quartier DEL IBRAHIM. Ils ont tous été arrêtés à leur domicile et transportés manu militari vers ce camp, légèrement habillés et sans aucun effet personnel, ni même leurs ressources financières durement acquises.
Tout porte à croire, d’après le CSDM, que leur nombre pourrait évoluer à la hausse, en raison de l’arrivée de vagues successives dans le camp. «Ce qui donne l’impression que nous n’en sommes qu’au début d’un vaste mouvement d’arrestations des étrangers africains sur le sol Algérien », a alerté le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne en rappelant : « Grâce à la magnanimité du CSDM, la première vague d’arrestations a pu se nourrir, jusqu’au dimanche 14 juillet 2019 ».
Faut-il noter que les compatriotes maliens victimes de la situation ont eux-mêmes saisi le CSDM pour dénoncer leur galère.
«Par ailleurs, depuis le 13 juillet, jusqu’à ce jour 14 juillet, plus une minute ne passe, sans que nous ne soyons assaillis d’appels téléphoniques et de messages vocaux de nos compatriotes vivants en Algérie et gravement atteints dans leur être, par l’aggravation de leur situation sécuritaire », a précisé le Conseil.
A ces situations dramatiques et inquiétantes, s’ajoute celle de France, qui vient, elle aussi, de renvoyer de son territoire, une vingtaine de Maliens.
Aussi, toujours selon le CSDM, «depuis quelques mois déjà, nos compatriotes en Mauritanie vivent une situation de ‘’chasse à l’homme’’ ».
Concernant la Lybie, la situation est beaucoup plus préoccupante et même insoutenable. « Les populations noirs d’Afrique, dans leur globalité n’y ont aucun égard ; 120 d’entre elles ont été récemment arrêtées et égorgées comme des moutons sacrificiels, sans qu’intervienne aucune réaction publique à l’image de ce drame. Le CSDM en a été directement victime, à travers l’assassinat de son président de Tripoli, Aliou N’DAOU », a déploré le CSDM.
Cantonnées dans leurs demeures, selon le Conseil Supérieur, les populations noires africaines de Lybie sont dans une frayeur inimaginable qui les isole en les conduisant dans une situation de semi-clandestinité pour échapper à la mort, avec leurs familles.
Aminata Sissoko
Le Soft