Actuellement, les écoles privées traversent une phase critique de leur existence en raison de la nouvelle politique gouvernementale qui accorde la priorité aux écoles publiques nationales afin de réduire les dépenses de l'État. Le déclin de plusieurs écoles privées, qui n'ont plus accueilli d'élèves du gouvernement depuis plusieurs années, est manifeste.
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Enseignement secondaire privé : L’avenir en question

Actuellement, les écoles privées traversent une phase critique de leur existence en raison de la nouvelle politique gouvernementale qui accorde la priorité aux écoles publiques nationales afin de réduire les dépenses de l’État. Le déclin de plusieurs écoles privées, qui n’ont plus accueilli d’élèves du gouvernement depuis plusieurs années, est manifeste.

L’avenir des écoles privées au Mali est en péril en raison de la nouvelle orientation de la politique éducative nationale, qui privilégie désormais les écoles publiques. Depuis le début de la crise au Mali, certaines écoles du pays ne reçoivent plus d’élèves du gouvernement et dépendent uniquement de leurs propres moyens depuis plusieurs années. Bien que cette vision gouvernementale sur l’éducation contribue à la régularisation des dépenses de l’État, elle impacte négativement de nombreuses écoles privées nationales.

Magansiré Diakité, secrétaire général adjoint de l’Association des Écoles Privées Agréées du Mali (AEPAM), a souligné lors d’une conférence de presse tenue le 21 octobre 2023 à l’Ecole Spéciale de Gestion et d’Administration des Affaires (ESGAF) à Hamdallaye : « Si rien n’est fait d’ici la fin du mois, il y aura une crise au niveau des écoles privées. Des écoles seront obligées de fermer, d’observer un arrêt de travail ».

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Malgré les difficultés de collaboration entre l’État et l’AEPAM et le contexte financier tendu lié au retard des paiements pour les années scolaires 2021-2022 et 2022-2023, l’AEPAM avait promis lors d’une rencontre avec le ministre de l’Éducation nationale le vendredi 29 septembre 2023 de reprendre les activités pédagogiques avec les moyens du bord. Cependant, de nouvelles conditions de paiement ont été imposées par le gouvernement, conditionnant chaque dépense publique à la reconnaissance des arriérés des dettes fiscales depuis le 2 octobre 2023, condition indispensable pour obtenir le quitus fiscal et éviter la mise en recouvrement par le trésor public (Avis à Tiers Détenteurs).

Avec cette orientation pour l’année 2023-2024, de nombreux promoteurs d’écoles privées se retrouvent dans l’impossibilité de continuer. Il est à noter qu’en raison de la crise sécuritaire débutée en 2013 au Mali, le Lycée Amion Coulibaly LAC de Douentza, premier établissement privé à ouvrir ses portes dans cette ville, n’a toujours pas accueilli d’élèves du gouvernement depuis son ouverture, entraînant ainsi son déclin.

Oumar Sawadogo

L’Observatoire

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