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François Hollande à Bamako : « Je fais confiance au Président IBK »

Les capacités du Président de la République à prendre des mesures sécuritaires et politiques afin de résoudre les difficultés du moment dus à la crise sévissant dans les Régions du Nord et du Centre ne font aucun doute pour François Hollande. «Moi, je fais confiance au Président IBK pour retrouver le dialogue », a déclaré l’ancien Président français.

Sur invitation, l’ancien Président français, François Hollande, était en visite privée, le vendredi 15 février 2019, au Mali où il a été reçu en audience par le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta. Pour son déplacement dans la capitale malienne, Hollande est accompagné par trois de ses proches collaborateurs dont l’ancien Ministre des Finances, Michel Sapin.

Au cours ce bref séjour bamakois, les deux hautes personnalités ont échangé sur des sujets importants, singulièrement la situation sécuritaire au Mali lors d’une audience, avant de déjeuner ensemble au Palais présidentiel de Koulouba.

Parlant de son passage en Mauritanie avant d’arriver, l’ancien Président français dira qu’il n’y était pas allé pendant son quinquennat, ce qui était un devoir pour lui de «répondre à l’invitation du Président Aziz et en ce moment-là de découvrir la Mauritanie».

En revanche, François Hollande qui est venu plusieurs fois au Mali, tenait à y être là une fois encore, pour, selon ses propres termes, retrouver son «frère Ibrahim et pour faire le point sur les efforts qui sont engagés pour la sécurité non seulement pour le Mali mais pour toute la Région».

Hollande apprécie le sens de dialogue du Président IBK pour aller à la paix.

En effet, parlant sur la situation sécuritaire au Mali, l’ex-Président français reconnait qu’« il y a des progrès dans le Nord et, avec l’appui de Barkhane, les forces maliennes ont pu retrouver l’unité du territoire et c’était là le but ».

Selon le Président Hollande, il y a encore des difficultés dans le Nord, il y a surtout des difficultés au Centre et il faut régler ces questions-là, prendre des mesures sécuritaires, prendre des mesures politiques. «Et moi, je fais confiance au Président IBK pour retrouver le dialogue parce qu’il faut passer par cette voie-là et en même temps la fermeté nécessaire, parce qu’on ne peut pas accepter qu’il y ait des villages qui soient attaqués », a déclaré Hollande.

Selon lui, Il ne faut pas accepter que les soldats soient agressés ou tués. Et là Barkhane fera tout pour aussi appuyer. C’est ce qui s’est passé ces derniers jours, l’action des forces maliennes pour punir ceux qui se comportent de manière indigne.

Et François Hollande d’expliciter : « Mais, les choses sont aussi politiques, c’est pour ça que, dans cette année 2019, on en a fait le point avec le Président IBK. Il va y avoir des étapes supplémentaires, la Constitution, les élections législatives, la décentralisation, tout cela. C’est tout ce que nous avions décidé de faire qui s’accomplit maintenant et ça prend du temps nécessaire… il faut du temps, c’est le temps qui permet en ce moment-là d’évaluer les résultats. Si on veut aller trop vite on se perd et si on laisse passer du temps on serait en retard ».

Après Bamako, l’ancien Chef d’Etat français s’est rendu en Guinée Conakry chez Alpha Condé qu’il avoue connaître aussi bien.

« Depuis le temps qu’il me demandait de revenir en Guinée,  je vais aussi faire ce déplacement. Alpha, je le connais depuis l’international socialiste », comme d’ailleurs notre Président IBK.

Cyril ADOHOUN

Source : L’Observatoire

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