Reconduite dans le Gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga II, la Ministre des Infrastructures et de l’Equipement, Mme Traoré Zeinabou Diop, semble mise à la touche à cause de son incapacité à convaincre son homologue de l’Economie et des Finances à débloquer l’argent pour payer les entreprises.
Alors que les Responsables des entreprises chargées d’exécuter les travaux de constructions et d’entretiens des routes dans le cadre du Projet Routier Prioritaire(PRP), cher au Président de la République, ont, en grande partie, rempli leur part du contrat, la Ministre Zeinabou Diop avait eu du mal à convaincre le patron de l’Hôtel des finances, Dr Boubou Cissé, pour non seulement permettre la poursuite des travaux, mais aussi, de rembourser les fonds que ces entreprises ont déjà investi.
Initiés par le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta, les projets routiers, qui font partie des projets prioritaire du Chef de l’Etat, avaient pour but de désenclaver le pays en permettant aux populations destinataires l’accès rapide aux services de santé, la foire et le commerce. Confronté à un problème de coaching de la Ministre de tutelle, le PRP, si rien n’est fait, risque de ne pas concrétiser la volonté du Président IBK.
Première Responsable et mandatée par le Chef de l’Etat, Mme Zeinabou Diop doit convaincre Boubou Cissé pour mettre les entreprises dans leurs droits. Car, autrement, selon un observateur, cette situation expliquera clairement l’incapacité de la Ministre à assurer ce vaste chantier de désenclavement du pays.
Face à cette situation, ce sont les travaux de construction des tronçons Banconi-Diallakorodji-Saffo-Nonsombougou, Kangaba-Dioulafodo (frontière du Mali avec la Guinée), Kayes-Sadiola-Kéniéba, Yanfolila-Kalana (Frontière-guinéenne) et Barouéli-Tamani qui tournent au ralenti et sont confiés successivement aux entreprises COVEC Mali, COGEB Mali, BECM-CG et EGK.
Autre problème qui grince les dents depuis un certain temps, ce sont les dégradations des routes, même récemment bitumées. Un sabotage ou détournement de fonds ? Rien n’est moins sûr.
Si un Ministre de la République n’arrive pas à convaincre son homologue sur la pertinence d’une question relative au développement économique et social, les infrastructures routières, c’est que sa présence n’est qu’une apparence.
Une grève ou marche des Responsables d’entreprises serait inimaginable dans ce pays, où dans des situations propres à un Ministre, on interpelle le Président IBK.
Ousmane MORBA
Source: L’Observatoire