Derrière la grève de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), un véritable projet pour déstabiliser la république et se soustraire de la justice.Les indices de ce projet de déstabilisation de la République sont énormes. La liste est longue, mais quelques-unes suscitent attention. Alors que des poursuites sont engagées contre des fonctionnaires qui font des transactions de 1 à 5 milliards par mois, l’UNTM exige dans ses revendications l’annulation de la loi sur l’enrichissement illicite. Le projet d’ordonnance proposé demande en ses articles 29 et 42 l’annulation de la loi et l’arrêt des poursuites judiciaires. Autres raisons, l’application de l’article 39 relatif au statut des enseignants, la non nomination comme ministre ou membre CNT de l’épouse de Yacouba Katilé, premier responsable de l’UNTM. Derrière cette grève, la nostalgie et la vengeance du régime déchu. Il ne faut pas se leurrer, l’UNTM est restée fidèle à IBK jusqu’à la fin de son régime déchu, malgré la souffrance de la population. Sans oublier la manipulation des dignitaires d’un système de gouvernance ayant échoué à répondre aux aspirations du peuple malien. Malgré ces tapages, le Mali et les Maliens iront au changement réel, il suffit que les autorités de la transition s’assument. Cependant des questions taraudent les esprits : Avant la transition, les indices des salaires, les primes et les indemnités étaient-ils harmonisés ? Sinon pourquoi les réclamer à une transition qui n’est là que pour 18 mois ? Le problème des travailleurs compressés qui date de plus de 10 ans et a survécu aux différents régimes démocratiques, et qui tombe subitement sur la table de la transition. Ces travailleurs ne réclamaient-ils pas leurs droits avant la transition ? Quand les médecins grevaient causant des morts dans nos hôpitaux ou était l’UNTM ? Quand les magistrats, les préfets, les DFM… étaient en grève, ou était l’UNTM ? Ceux-ci ne sont-ils pas des travailleurs ? Quand IBK a voulu changé la constitution pour l’adapter à l’accord issu du processus d’Alger, ou était l’UNTM ? Ce n’est pas cette même UNTM avec à sa tête ce Katilé qui a fait prolonger l’âge de la retraite sous IBK, chose contestée à l’époque par le CNJ ? Aujourd’hui la même centrale avec le même monsieur à sa tête nous parle de « recrutement massif » des jeunes en instrumentalisant la question des jeunes. Où se trouve la logique dans une telle démarche ? Ou était l’UNTM lorsqu’on tirait sur la population les 10, 11 et 12 juillet ?
Jamais, aucune déclaration de l’UNTM condamnant cet acte barbare. Cette centrale syndicale n’a jamais été là quand les travailleurs et le peuple avaient besoin d’elle. Il suffit que l’OCLEI se mette en branle que Katilé et son UNTM veuillent sanctionner tout un peuple. Sinon, on a vu l’UNTM accepter le moratoire sur les revendications sociales sous IBK. Ce qui sous-tend que « si IBK était resté au pouvoir, Yacouba Katilé allait continuer à manger sans penser » au peuple. Sieur Katilé ferait mieux de se montrer honnête et digne, au lieu de faire souffrir le Malien entier. Qu’il déclare ses biens à l’OCLEI. C’est tout. Source: La Seconde |