Ce que l’avant-projet de constitution nous propose est un recul pour la magistrature. C’est une volonté de caporaliser la magistrature, et c’est un recul de l’Etat de droit et de la démocratie au Mali. Nous avons relevé tous les griefs, tous les cas de recul avérés, que nous allons adresser à qui de droit pour trouver la solution.
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Grève des magistrats : Très suivie !

Depuis le mardi 29 novembre dernier, les services dans les tribunaux sont aux arrêts. Et pour cause, la grève du Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et le Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA). Une situation qui porte préjudice aux usagers de services publics de la justice.

Dans les tribunaux de la capitale bamakoise, aucun service au bénéfice des citoyens, contrairement aux jours ordinaires. Les deux syndicats de la magistrature ont opté pour le boycott de toutes les activités organisées par la Cour Suprême. Celles liées à la rentrée judiciaire 2022-2023 d’hier jeudi 1er décembre 2022, présidée par le Chef de l’Etat, colonel Assimi Goïta, n’a pas échappé à ce boycott.

Au sein des populations, le mécontentement est général. Les usagers de services publics de la justice sont très remontés du fait de ne pas pouvoir bénéficier de solutions à leurs besoins. Ceux qui arrivent pour certains documents tels que le certificat de nationalité, de résidence des parents, la procuration et autres, repartent bredouilles.

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Cette grève des magistrats, en cours, sur une si longue durée, sans le service minimum, va peser énormément sur les populations, surtout les détenus. Ces derniers ne pourront pas recouvrer leur liberté.

« C’est injuste de la part de l’Etat, s’il ne trouve pas une solution à ce problème des magistrats qui n’a que trop duré », peste un citoyen. Qui a poursuivi : « Les magistrats aussi auraient dû faire comprendre à la population que la grève est un droit pour tous, mais que le service minimum aussi devrait être assuré.»

Il faut rappeler que les deux syndicats exigent des autorités de la transition « le retrait de la loi portant modification de la loi organique fixant l’organisation, les règles de fonctionnement de la Cour suprême et la procédure suivie devant elle, pour violation de la loi portant statut de la magistrature, atteinte à l’indépendance de la magistrature, violation du caractère impersonnel de la loi, la loi portant statut de la magistrature dont la relecture réclamée depuis sept (7) ans et le classement des juridictions réclamé sans succès depuis des années »

Les autorités de Transition doivent trouver impérativement une solution aux doléances des magistrats, afin d’éviter d’aller droit au mur. Comme la multiplication des grèves qui a conduit l’ancien régime à l’échec.

Sidy Coulibaly

L’Observatoire

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