Le secteur du transport routier est non seulement un secteur stratégique de développement économique, mais il est également l’un des secteurs les plus préoccupants en termes de sécurité et santé au travail. Les données statistiques de l’INPS montrent que sur 1 500 accidents du travail déclarés entre 2020 et 2022, 1 029 étaient des accidents de trajet, soit 70%, et 15 décès ont été enregistrés. Vingt pourcent de ces accidents ont entraîné un arrêt de travail de plus de 15 jours et une prise en charge de plus d’un milliard cinq cents millions (1 500 000 000) de francs CFA à titre de réparation.
Société Santé UNE

INPS : 1 500 accidents du travail déclarés entre 2020 – 2022 et 1 500 000 000 francs CFA à titre de réparation

Les données statistiques de l’INPS montrent que sur 1 500 accidents du travail déclarés entre 2020 et 2022, 1 029 étaient des accidents de trajet, soit 70%, et 15 décès ont été enregistrés. Vingt pourcent de ces accidents ont entraîné un arrêt de travail de plus de 15 jours et une prise en charge de plus d’un milliard cinq cents millions (1 500 000 000) de francs CFA à titre de réparation.

Ces données ont été rendues publiques par le directeur général adjoint de l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS), Dr Mamadou Bakary Diakité, le mardi 25 avril 2023 au Centre des Formations de l’INPS lors d’un point de presse du lancement de la 27ème édition de la Journée Africaine de la Prévention des Risques Professionnels (JAPRP) et la 21ème édition de la Journée Mondiale de la Santé et de la Sécurité au Travail (JMSST), dont la commémoration est prévue ce vendredi 28 avril 2023 au Centre International de Conférence (CICB).

Le thème retenu cette année est axé sur le secteur des transports et intitulé : « La sécurité et santé au travail à l’épreuve de la sécurité routière : quelle synergie d’action entre les acteurs publics et privés ». Le sous-thème, quant à lui, est intitulé : « Impacts socio-économiques et prévention des accidents liés aux déplacements routiers : obligations et rôle de l’employeur ».

Les JAPRP sont l’occasion de réfléchir sur les défis actuels et futurs des entreprises et des économies en matière de prévention et de gestion des risques et maladies professionnelles. Cette année, le choix porte sur le secteur des transports, qui présente d’énormes défis en termes de protection des travailleurs, de protection de l’environnement et de prévention des accidents liés aux déplacements routiers.

A LIRE AUSSI

Grande Gueule : « Le chiffre noir de la criminalité, une réalité »

Selon les statistiques de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), près d’un accident du travail mortel sur cinq (18%) se produit en Afrique, bien que le continent ne représente que 2% des emplois dans le monde. De plus, la probabilité d’être victime d’un risque professionnel en Afrique reste trois à cinq fois supérieure qu’en Europe. Cependant, ces chiffres ne reflètent pas l’ampleur du désastre car une majeure partie des travailleurs victimes de l’économie informelle n’est pas prise en compte dans ces statistiques.

Les statistiques officielles du ministère des Transports du Mali montrent que, au cours des trois dernières années, environ 8 000 accidents ont été enregistrés chaque année, dont au moins 1 000 décès. Les causes les plus fréquentes sont liées au comportement humain, à l’état des véhicules, de la route et parfois aux conditions climatiques.

Le secteur du transport routier est non seulement un secteur stratégique de développement économique, mais il est également l’un des secteurs les plus préoccupants en termes de sécurité et santé au travail. Les données statistiques de l’INPS montrent que sur 1 500 accidents du travail déclarés entre 2020 et 2022, 1 029 étaient des accidents de trajet, soit 70%, et 15 décès ont été enregistrés. Vingt pourcent de ces accidents ont entraîné un arrêt de travail de plus de 15 jours et une prise en charge de plus d’un milliard cinq cents millions (1 500 000 000) de francs CFA à titre de réparation.

Cependant, étant donné le faible taux de déclaration des accidents et des maladies professionnelles, ces chiffres demeurent préoccupants et nécessitent une prise de conscience soutenue des différents acteurs.

Cyril Roc DACK/ Icimali.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *