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Politique UNE

Interpellation de Dr Choguel par le CNT: Que de critiques

Le Premier ministre, Dr Choguel K Maïga était face aux membres du Conseil National de Transition le jeudi passé pour défendre le bilan de son Programme d’Action Gouvernemental (PAG).

Les travaux de cette séance de questions d’actualité étaient dirigés par le Président du CNT, Malick Diaw, en présence des autres membres du CNT, du Premier ministre, Dr. Choguel K. Maïga et son gouvernement.

Le Président du Conseil National de Transition, le colonel Malick Diaw, lors de la cérémonie d’ouverture de la session ordinaire d’avril disait que les maliens avaient envie de savoir le bilan du PAG par conséquent que celui- ci va passer devant les membres du CNT dans un bref délai.

Cela avait créé la panique du côté de certains membres du gouvernement mais au finish, il y a eu peur de mal car le Premier ministre a convaincu les conseillers dans ses éléments de réponse

Pour planter décor de cette longue journée, le rapporteur de la Commission des Lois constitutionnelles, de la Législation, de la Justice, des Droits de l’homme et des Institutions de la République du CNT, M. Boubacar N. Diallo s’est appesanti  sur les 4 axes (sécurité, réformes, élections, gouvernance) du PAG du PM.

Pour lui , à part le premier axe (sécurité), des efforts restent à faire dans les autres axes. Il a ensuite félicité le Gouvernement pour la montée en puissance de l’armée. Malgré les résultats de l’armée sur le terrain et les nouvelles acquisitions d’équipements militaires, il plaide pour l’accélération du  recrutement. Avant d’ajouter que sur 8 actions liées à la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles, seule la tenue des ANR est actée et la mise en  œuvre intelligente de l’accord pour la paix et la réconciliation.

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 La poursuite du processus de réorganisation territoriale ; La révision Me Boubacar N. Diallo a indiqué que le chronogramme du PAG qui fixait la réalisation de ses actions de juin 2021 à février 2022, n’a pas été respecté.

Il a fait savoir que les élections apparaissent ainsi comme le baromètre de la réussite de la transition. « La transmission au CNT du projet de loi portant loi électorale ne peut nullement être considérée comme synonyme de création de l’AIGE (Autorité Indépendante de Gestion des Elections). Il s’agit aujourd’hui encore de projet qui aurait pu être adopté sachant que son dépôt sous le n° 21-81 CNT est intervenu le 06 décembre 2021, soit onze jours avant la clôture de la session d’octobre. Mieux, le gouvernement pouvait convoquer une session extraordinaire à cet effet. Ce qui n’a pas été le cas. A ce jour, les élections ne sont pas à l’ordre du jour, faute de chronogramme», a souligné l’orateur.

Sur la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité, dit-il, la dynamique de rupture et d’exemplarité requiert une lutte implacable pour combattre la corruption et l’impunité qui sont à la base de la déliquescence de l’Etat, la détérioration du climat social, l’injustice sociale et la fracture entre communautés. « Le chronogramme de Juin 2021 à février 2022 pour la mise en œuvre des actions de cet axe n’a pas été respecté et les résultats escomptés ne sont pas atteints. A la lumière de ce qui précède, le Plan d’Action décliné en 09 objectifs assortis d’un chronogramme détaillé de mise en œuvre, avec un coût estimatif de 2 050 063 000 000 FCFA, tenant compte des délais temporels de la Transition, peine à convaincre, sinon à satisfaire tout simplement les attentes des populations.

Le constat est une auto-satisfaction du gouvernement non partagée. A titre d’illustration, le rapport de suivi-évaluation du PAG 2021-2022 pour la période septembre à novembre 2021 atteste que sur 62 actions prévues : 21 ont été totalement réalisées, soit 33,87% ; 22 sont en cours de réalisation, soit 53,23% et seulement 08 n’ont pas été réalisées, soit 12,90% », a-t-il conclu. Tous les autres intervenants comme Mme Raki Talla Diarra, Dina Dolo, Adama Fomba, Mme Haïdara Aïchata Cissé, Amadou Maïga, Oumar Z. Diarra, Youssouf Z. Coulibaly, Ramata Diaouré, ont invité le PM à œuvrer davantage dans la mise en œuvre du PAG. Il faut noter Nouhoum Sarr a affirmé que le bilan du PM est mitigé. Pour lui il a 3/10, une note qui équivaut à un renvoi d’un élève si l’on était à l’école.

En guise de réponse aux différentes questions posées par lesmembres du CNT, le Premier ministre, Dr. Choguel K. Maïga s’est dit heureux du fait que tous les maliens sont d’accord  de la montée en puissance des forces armées maliennes (FAMa).

 Il affirme que les discussions continuent avec la CEDEAO afin de trouver un compromis sur le délai de la transition et la levée des sanctions contre le Mali. Le premier ministre n’a pas manqué de noter que la dépolitisation de l’administration est en cours. « Il y aura l’élaboration de la Constitution dans les six mois à venir » affirme Dr Choguel, Avant de signaler que l’Organe unique de gestion des élections sera opérationnel 8 mois après l’adoption du projet de loi électorale par le CNT.

Pour le Premier ministre, Dr. Choguel K. Maïga, la crédibilité́ de l’ensemble du processus électoral constitue un axe stratégique du Gouvernement de transition. Dans cette perspective et à l’effet d’apporter une solution durable à cette importante question, le Gouvernement a décidé́, à partir de la base de données du RAVEC, de doter les Maliens d’une carte nationale d’identité́ biométrique sécurisée. A ses dires, dans les 24 mois à venir, il y aura un scrutin référendaire, présidentiel, législatif et territorial.

Pour ce qui est des audits, plusieurs ont été déjà réalisés et transmis aux plus Hautes autorités. Il s’agit entre autres de l’audit des dépenses liées à la LPSI (Loi de programmation de la sécurité intérieure) et au Fonds Covid ; l’audit de la cession des bâtiments publics à Bamako ; l’audit de certaines Institutions de la République (Assemblée Nationale, Haut Conseil des Collectivités, Haute Cour de Justice) ; l’audit de certains organismes personnalisés et autorités administratives indépendantes (AGEFAU, AMRTP, ANGESEM (Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali).

Quant aux audits du cadastre minier, de certains grands programmes/projets nationaux, et l’évaluation de la LOPM, ils sont en cours, a assuré le Premier ministre. Dr. Choguel K. Maïga a aussi évoqué l’ouverture et la poursuite des actions judiciaires dans les dossiers, objets des rapports de contrôle du Bureau du Vérificateur général et des autres organismes de contrôle de l’État. Il a précisé que les poursuites judiciaires relatives aux dossiers d’armement, d’avion présidentiel, d’avion cloué au sol et aux enquêtes sur les tueries et exactions des 10, 11 et 12 juillet 2020 à Sikasso, Kayes et Bamako, sont en cours de traitement dans les juridictions compétentes.

 Selon lui, dans le cadre de la lutte contre la corruption, 5 mandats internationaux ont été lancés. Par ailleurs, il dira que d’ici la fin de 2022, le train va rouler au Mali.

Seydou Diamoutené

22 Septembre

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