Le coordinateur régional du centre du Programme Jeunesse et Stabilisation (PROJES), Mohamed Adama Sidibé, a présidé, le mercredi 24 juillet 2024, au centre international de conférence de Bamako, la clôture de la phase I du PROJES, financé par l’Union Européenne à hauteur de 43.500.000 € (soit 28 534 129 500 FCFA). C’était en présence de Michel de Knoop, Chef de la délégation de l’Union Européenne au Mali, de Francisco Ruiz, Directeur d’équipe dudit programme, représentant la GIZ Internationale Services, avec la participation effective des membres de la délégation des régions concernées par le projet.
L’objectif général de cette première phase du PROJES I, selon les responsables, est de favoriser la stabilisation des zones fragilisées du Mali et le renforcement du contrat social, par une amélioration de l’offre de services socio-économiques de base, le soutien à la cohésion sociale et à la médiation entre communautés et autorités, et la création de revenus et d’emplois au bénéfice des couches sociales vulnérables.
Dans son introduction, le coordinateur régional, Mohamed Adama Sidibé, a saisi l’occasion pour saluer ses partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement sans faille depuis la mise en œuvre jusqu’à aujourd’hui. Il les a également remerciés pour avoir contribué à l’amélioration des conditions d’apprentissage dans les écoles, de la qualité des soins dans les hôpitaux, de la création d’espaces pour la jeunesse, ainsi que des opportunités économiques pour les jeunes.
Pour sa part, le représentant de la délégation de l’Union Européenne s’est dit satisfait de la première phase, avec des résultats concrets. Selon lui, ce projet a pour ambition d’améliorer la sécurité pour permettre aux populations de se développer. « Nous nous réjouissons d’un programme qui a tenu toutes ses promesses. Et nous gardons bien sûr en tête cet objectif majeur », a-t-il déclaré.
L’occasion était propice pour Francisco Ruiz, Directeur d’équipe représentant la GIZ Internationale Services, d’exprimer ses sentiments de joie et de fierté face à l’assistance. « Ça a été plus de cinq ans de travail dans des conditions difficiles, connaissant l’évolution de la situation du pays pendant ces périodes. Sans exagérer, nous sommes aujourd’hui à 95 ou 96 % de réalisation de nos objectifs, tant sur le plan du travail que sur celui de la sécurité dans les zones concernées. Nous sommes vraiment satisfaits par l’expérience, et ce qui est le plus important, c’est le résultat », a-t-il soutenu. Et d’ajouter : « Cela fait plus de 25 ans que je travaille dans beaucoup de pays et je peux dire que les expériences de vie personnelles ou professionnelles qui m’ont le plus apporté sont celles que j’ai vécues au Mali ».
En soulignant les difficultés liées à cette expérience, le directeur d’équipe a révélé que c’est l’un des programmes les plus complexes dans lequel ils ont eu à travailler, mais aussi celui qui a finalement donné le plus de résultats et de joies, parce que, précise-t-il, « quand on fait ce type de travail, on ne peut pas oublier nos interactions avec les populations. Donc, nous avons le sentiment d’avoir fait quelque chose pour et avec les populations ». Avant de conclure : « La première phase s’est développée dans les régions du centre du pays avec un bilan final satisfaisant et un parcours durant lequel nous avons pu travailler avec de nombreuses couches de la population, les autorités locales, à travers lesquelles nous avons apprécié et appris de différentes cultures riches en couleurs, comment travailler pour améliorer les conditions de vie des jeunes, des femmes, des enfants et des couches les plus vulnérables dans ces zones ».
En 2022, face à l’apparition de quelques cas de violences dans les régions du sud et de l’ouest du pays, l’UE et les autorités maliennes ont conjointement initié la mise en place de la seconde phase du PROJES II, en vue de favoriser la stabilisation de ces zones fragilisées et d’appuyer le renforcement du contrat social, notamment dans les régions de Koulikoro, Sikasso, Nioro du Sahel, Koutiala et Bougouni.
À noter, la tenue de cette journée culturelle visant à célébrer la culture malienne, la paix et la cohésion sociale à travers des prestations et créations artistiques de la part des opérateurs de mise en œuvre, marque officiellement la fin de la première phase qui a été mise en place dans les régions de Ségou, San, Mopti, Bandiagara et Douentza depuis septembre 2018, pour une durée de mise en œuvre de 36 mois. Le PROJES I a, au cours de sa mise en œuvre, bénéficié d’un avenant avec la délégation de l’UE.
L’organisation de la seconde activité de clôture marquant officiellement la fin du PROJES I est prévue ce mercredi 31 juillet, avec la participation des autorités locales, régionales et nationales, en plus des autres parties prenantes du programme.
Sidy Coulibaly pour icimali.com