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L’imam Oumarou Diarra: un discours le matin, un autre à midi, un autre encore le soir, où est le problème

Après avoir essuyé les diatribes, l’imam Oumarou Diarra finit par jeter l’éponge de sa participation au Conseil National de la Transition (CNT). Une manière de se racheter.

-Par Icimali.com-

72 heures après sa mise en place, le CNT enregistre des défections. Après les hommes de médias qui ont boycotté la cérémonie inaugurale, c’est le tour de l’imam Oumarou Diarra de poser sa lettre de démission sur la table du Président de la Transition Bah N’Daw.

En effet, l’imam a été au centre des diatribes après la publication de la liste des membres de l’organe législatif. Son figurant sur la liste, alors qu’il clame haut et fort n’avoir déposé de dossier comme l’exige le décret n ° 2020-0239 / PT-RM portant nomination des membres du Conseil National de la Transition (CNT) en date du 03 Décembre 2020, l’imam qui brille par ses tapages à la place de l’indépendance au côté de l’imam Dicko et le M5-RFP, a, au prime abord, accepté l’offre des militaires et a même donné la procuration au colonel Malick Diaw d’exprimer le vote pour le choix du président du CNT. Un président qui ne sera autre que Malick Diaw lui-même.

Mais, entre le mot d’ordre de boycott du M5-RFP et les militaires, l’imam Oumarou Diarra peine à choisir.  Mais, il finira par renoncer à ce poste. « Je viens par la présente décliner votre offre. En effet il ne m’appartient pas un commentaire particulier sur le fond et même la forme qui ont précédé à la mise en place de l’organe législatif de la transition, au risque de favoriser d’autres interprétations qui ne sont pas nécessaires à l’heure actuelle. Cependant après une longue réflexion, je suis arrivé à la conclusion que pour être en phase avec ce qui a de plus profond en moi, le conseil actuel ne correspond pas à mes attentes », peut-on lire entre la lettre.

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L’imam argue que ce conseil aurait été une réussite après une concertation entre les acteurs cités dans la charte. Car « la situation du Mali d’aujourd’hui commande un dialogue franc, sincère et inclusif, sans à priori, permettant à toutes ses filles et fils de se donner la main pour relever ensemble les défis actuels et futurs ».

« Je demeure plus que jamais engagé pour la cause de notre patrie qui souffre d’une crise multidimensionnelle sans précédent », insiste l’imam. Tente-t-il de rentrer dans l’histoire à travers sa démission du Conseil National de la Transition (CNT) ? Comme promis, « la démission peut intervenir à tout moment ».

Tout compte fait, l’imam tente de se restaurer son image écorchée par les critiques. « Mieux vaut tard que jamais », dit un adage. C’est aussi se racheter.

C. DACK/ Icimali.com

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