Après avoir dressé un tableau sombre de la situation socio-politique et sécuritaire au Mali, la Coordination des Organisations de l’Appel du 20 février 2023 pour sauver le Mali, le parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) et le Mouvement Démocratique et Populaire entendent « œuvrer à l’unité d’action de toutes les forces démocratiques pour le respect du calendrier de la Transition en mettant en échec toute tentative de confisquer le pouvoir ».
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Mali : Appel du 20 février 2023, SADi et MDP pour faire « échec toute tentative de confisquer le pouvoir »

Après avoir dressé un tableau sombre de la situation socio-politique et sécuritaire au Mali, la Coordination des Organisations de l’Appel du 20 février 2023 pour sauver le Mali, le parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) et le Mouvement Démocratique et Populaire entendent « œuvrer à l’unité d’action de toutes les forces démocratiques pour le respect du calendrier de la Transition en mettant en échec toute tentative de confisquer le pouvoir ».

 Ce Samedi 11 mars 2023, une délégation de la Coordination des Organisations de l’Appel du 20 février 2023 pour sauver le Mali, avec à sa tête le Coordinateur Général, Cheick Mohamed Cherif KONE, a été reçue au siège du Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) par la Direction Politique du Parti conduite par le Secrétaire Général, Mohamed Ag Akeratane, et les membres du regroupement politique Mouvement Démocratique et Populaire (MDP) avec à leur tête, le Coordinateur Général Mamoudou Sidibé. Cette rencontre a réuni également d’autres alliés du Parti SADI, notamment, le Coordinateur du Réseau Anti dictature Moderne, Bakary Sangaré et le Président du Mouvement Populaire pour la Paix au Mali, Baba Haidara.

Selon le communiqué conjoint, ces regroupements politiques affirment avoir fait un large tour d’horizon de la situation institutionnelle, politique, sociale et sécuritaire. Cette situation est selon eux, « caractérisée par l’instauration d’un régime de dictature avec son corollaire d’atteinte aux droits fondamentaux des citoyens, l’imposition d’une situation de force et non de droit, qui se traduit par l’exil forcé de plusieurs leaders politiques, la politique de deux poids deux mesures visant à assurer l’impunité et la protection à une catégorie de citoyens ».

Ce n’est pas fini, il est déploré dans le communiqué « la persistance de manœuvres dilatoires pour faire perdurer la Transition, la recrudescence de l’insécurité et des massacres de populations civiles, des attaques terroristes contre les symboles de l’Etat, les populations civiles du Nord et du Centre du pays notamment, les Forces Armées et de Sécurité (FAMA) ainsi que les armées étrangères présentes sur notre sol, faisant de nombreuses victimes ». Les griefs portent également sur « l’inaction du gouvernement face à la corruption endémique, la cherté de la vie et la crise de confiance avec le secteur syndicale ».

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Par ailleurs, les parties ont exprimé leurs vives préoccupations sur les graves atteintes aux libertés fondamentales, notamment la liberté de réunion, de manifestation et d’opinion, les nombreuses tentatives visant à faire passer en force le projet déstabilisateur de la nouvelle constitution taillée sur mesure en violation flagrante des dispositions de la Constitution du 25 Février 1992, les tentatives des tenants du pouvoir à le confisquer en transformant l’armée en une aristocratie militaire.

Cette lecture sombre qu’ont fait les regroupements politiques ayant pris part à cette rencontre ne les a pas empêchés de réitérer « la nécessité d’apporter un soutien accru aux FAMAS qui, malgré les discours lénifiants des autorités, restent en proie à l’incurie sur fond d’injustices ».

Entre le ligne du communiqué conjoint, les regroupements présents à la rencontre « réaffirment leur identité de vue sur toutes les questions abordées et demande aux autorités de la transition d’entreprendre, sans délai, un dialogue national pour le rétablissement de la paix avec tous les belligérants, et leur ferme opposition au projet de nouvelle constitution et s’engagent à œuvrer de concert avec toutes les forces démocratiques, républicaines et patriotiques pour son abandon pure et simple ».

S’inquiétant « des risques de partition du pays », ils en appellent à l’unité d’action de tous les enfants du pays afin d’engager un dialogue franc et inclusif pour ramener la paix et la sécurité, et pour préserver le vivre-ensemble. Aussi insistent-ils sur la nécessité de conjuguer leurs efforts pour sceller l’unité de toutes les forces démocratiques afin d’imposer aux autorités, le respect strict du chronogramme de la Transition qu’elles se sont, elles-mêmes, fixées. Les partis exigent la fin des persécutions politiques, le retour du Dr Oumar Mariko, Président du Parti SADI et de tous les autres leaders politiques et potentiels candidats à l’élection présidentielle.

Par ailleurs, ces regroupements politiques conviennent d’approfondir les discussions autour des questions nationales vitales comme l’instauration de l’Etat de droit, la sécurité et la paix pour tout notre Peuple, les garanties des droits fondamentaux des citoyens, la lutte contre l’impunité, la corruption et l’assainissement de la justice afin qu’elle assume pleinement son rôle de régulation sociale et de garant des droits et libertés et de la paix ;

Les partis s’engagent à lutter avec toutes les autres composantes sociales et politiques maliennes contre qu’ils appellent « les dérives autoritaires et autoritaristes en cours au Mali, pour la préservation des libertés fondamentales chèrement conquises en mars 1991.

Pour finir, l’Appel du 20 février 2023 pour sauver le Mali, le MDP et le Parti SADI promet d’« œuvrer à l’unité d’action de toutes les forces démocratiques pour le respect du calendrier de la Transition en mettant en échec toute tentative de confisquer le pouvoir ».

Cyril Roc DACK/Icimali.com

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