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Mali-CEDEAO : Ce qu’il faut savoir de la mission de la Médiation du 24 février à Bamako

Le Médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans la crise malienne, a séjourné du 24 au 25 février dernier dans la capitale malienne. La mission s’est achevée sur une note d’espoir.

Bamako, 24 février 2022. La délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), conduite par son chef Goodluck Jonathan, ancien Président nigérian, a été reçu en audience à Koulouba, par le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta. Il était accompagné du Président de la Commission, Jean-Claude Kassi Brou, et du Commissaire en charge des Affaires politiques, de la paix et de la sécurité, le Général Francis A. Behanzin.

À Bamako, les membres du Comité local de suivi de la Transition (CLST) établi par la CEDEAO (le Représentant Résident de la CEDEAO, le Haut Représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel, et le Représentant spécial des Nations unies au Mali et chef de la MINUSMA, ainsi que les Ambassadeurs du Ghana et du Nigeria) se sont joints à sa délégation.

Selon le Médiateur de la CEDEAO, l’objectif de cette mission est de trouver des voies et moyens pour mieux relancer le dialogue entre la partie malienne et l’institution sous régionale, qui a adopté des sanctions contre le Mali à l’issue de son sommet extraordinaire du 9 janvier dernier. « Ma visite ici, a fait savoir le Président Jonathan, s’inscrit dans le besoin d’affiner les discussions qui sont en cours, en vue de rapprocher les positions », diamétralement opposées entre le Mali qui demande une nouvelle transition de cinq ans révisée à quatre ans, et la CEDEAO qui a opposé son niet. D’autant plus qu’une telle durée en plus de celle de la première qui s’achève dépassera un mandat plein d’un pouvoir démocratiquement élu.

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Selon le communiqué de la mission de la CEDEAO, le Médiateur a eu un échange de vues approfondi avec une délégation gouvernementale dirigée par le Ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et comprenant respectivement les Ministres en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de la Refondation de l’Etat et des Réformes institutionnelles. « Les discussions ont eu lieu dans le contexte des consultations au niveau technique sur un calendrier électoral acceptable, tenues la semaine dernière à Bamako », précise le document. Au cours de ces consultations, le Médiateur a réitéré l’attachement de la CEDEAO au dialogue, aux fins de faciliter la restauration de l’ordre constitutionnel, conformément aux instruments pertinents de la CEDEAO et de l’UA.

Le Médiateur a relevé la disposition des autorités maliennes de la Transition à continuer à dialoguer avec la CEDEAO. Sans donner la conclusion des différentes discussions. Mais, l’ex-président nigérian a rassuré que les discussions ‘’ont été enrichissantes’’ et « vont se poursuivre ».

Quid de la durée de la Transition ?

La question de la durée de la deuxième phase de la Transition reste le nœud gordien des discussions entre Bamako et la CEDEAO. Aucune des parties ne s’est prononcée là-dessus, car aucun consensus n’a encore été dégagé. Certes. Mais, l’organisation sous-régionale a deux propositions sur la table : l’une de 12 mois et l’autre fixée à 16 mois.

Le Médiateur a toutefois indiqué qu’un groupe de travail technique, regroupant la CEDEAO, l’Union Africaine ainsi que les Nations Unies est déjà en place et que le CLST et les experts vont poursuivre leurs échanges techniques avec les autorités maliennes. « Les conclusions auxquelles ce groupe est parvenu ont permis d’élaborer un cadre de recommandations qui orienteront les décisions à prendre prochainement », a-t-il conclu.

Cyril Roc DACK/ Icimali.com

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