Cependant, un point de divergence majeur est apparu entre l'ONU et le Mali concernant la durée du délai de retrait de la MINUSMA. Alors que l'Organisation des Nations Unies propose un délai de six mois pour le départ complet de la mission, le Mali maintient sa position en insistant sur une période de trois mois seulement.
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MINUSMA : Ce que dit le plan de retrait

La planification a été discutée le 3 juillet 2023, lorsque la délégation de la MINUSMA, composée des membres du groupe de travail mis en place pour élaborer ce plan et conduite par le Représentant spécial du Secrétaire général (RSSG), El-Ghassim WANE, a rencontré le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, accompagné de ses collaborateurs ainsi que du Chef d’État-major général, le Général Oumar Diarra, représentant le ministre de la Défense et des anciens Combattants.

Selon le site d’information de la MINUSMA, il ressort de la réunion, qui s’est tenue à la demande de la mission onusienne, que celle-ci a permis de discuter d’un retrait ordonné et sûr de cette Mission d’ici le 31 décembre 2023. La délégation de la Mission onusienne a présenté le processus et les défis qu’il implique, et les deux parties ont convenu de la nécessité d’une coopération et d’une coordination renforcées afin d’assurer l’achèvement du processus de retrait dans les délais impartis.

À la suite de la rencontre entre les différents acteurs, il apparaît que plusieurs mécanismes seront mis en place aux niveaux technique et politique, avec des représentants du Mali et de la MINUSMA, pour traiter les différents aspects du processus, y compris le retrait du personnel civil et en uniforme, le transfert des tâches, la logistique, la sécurité et la communication stratégique.

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Le RSSG Wane a indiqué que la MINUSMA et les Nations unies sont déterminées à assurer la réalisation de ce plan de retrait dans les délais stipulés, et pour cela, nous aurons besoin de l’accompagnement et du soutien de l’État malien. Selon lui, cette première réunion illustre une volonté forte d’aller de l’avant. « L’exécution de ce plan de retrait va demander énormément de travail. Nous devons travailler étroitement ensemble, en collaboration forte, comme spécifié dans la résolution, notamment en s’accordant sur les mécanismes à mettre en place pour faciliter la mise en œuvre de la décision », a également souligné le Chef de la Mission onusienne.

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Réaction des autorités maliennes

Sur cette base, les autorités maliennes ont accepté de prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter les demandes urgentes de la MINUSMA dans l’intervalle, comme l’a stipulé le ministre des Affaires étrangères, M. Diop. « Il y a énormément de choses à faire dans un délai court, ce qui va nécessiter une mobilisation de nos équipes pour pouvoir répondre avec promptitude. Nous nous sommes entendus sur ce qu’il convient de faire et sur le chronogramme que nous devons élaborer immédiatement afin de parvenir à ce retrait à la date indiquée du 31 décembre 2023. Un comité conjoint entre la MINUSMA et le gouvernement se réunira dans les 48 heures pour commencer le travail », a-t-il déclaré.

Pour rappel, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali a été créée par le Conseil de sécurité des Nations unies en avril 2013 à travers sa résolution 2100, dans le but de soutenir le processus politique au Mali et d’aider le pays à rétablir la paix et la stabilité. Le 30 juin 2023, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2690, autorisant la MINUSMA à entamer un retrait sûr et ordonné du Mali.

Ahmadou Sékou Kanta

L’Observatoire

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