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Pourparlers sur la transition : Un rendez-vous de tous les dangers

Que faut-il attendre des journées de concertations sur la transition devant se tenir ce week-end ? Le CNSP acceptera-t-il de céder le pouvoir aux politiques ? Des réelles interrogations en cette période de grande incertitude de la marche de notre pays.

Dessiner les contours de la transition assortis d’une feuille de route et de la charte, les concertations nationales sur l’organisation de la transition prévues les 5 et 6 septembre prochains vont permettre aux Maliens de se parler et reparler sur la gestion du pays après le coup d’Etat contre le président démocratiquement élu Ibrahim Boubacar Keita.

Ces journées de concertations nationales sur la gestion de la transition, organisées par le Comité National pour le Salut du Peuple, auront lieu au Centre International de Conférence de Bamako, sous la haute présidence du Colonel Assimi GOITA, Président du CNSP.

Selon le CNSP, « ces rencontres ont pour objectif de convenir de la feuille de route de la transition, de définir l’architecture et les organes de la transition, et enfin de contribuer à l’élaboration de la charte de la transition ». Les invités à cette activité sont les partis politiques, les organisations de la société civile, le M5 RFP, les groupes signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger et les mouvements de l’inclusivité, les organisations syndicales, et les associations et faitières de la presse.

Écarter les vieux crocodiles politiques

Le slogan est « Ensemble pour une transition réussie ». Une transition réussie passe nécessairement par l’intérêt supérieur de la Nation, et non un partage de gâteau comme on a l’habitude de la vivre. Quand les hommes politiques revendiquent trop la gestion de cette transition, c’est qu’il y a anguille sous roche.

Entre le CNSP et les politiques se crée un véritable fossé. Les auteurs du coup d’Etat n’entendent pas retourner dans les casernes, laissant leur « proie » (le pouvoir) aux vautours politiques.

Ce rendez-vous ne doit pas avoir un raté, sans quoi, le pays risque de sombrer de nouveau.

Cyril Adohoun et Ousmane Morba

L’Observatoire

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