Société

Renforcement de la résilience au Mali : L’Allemagne apporte son appui

Dans le cadre des questions liées à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, le ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé, a reçu le jeudi 07 février 2019 Mme Maria Flachsbarth, ministre adjointe allemande de la Coopération économique et du Développement. L’objectif de cette importante rencontre était de soutenir le Mali  dans le renforcement de la résilience. C’était en présence de la représentante du Programme alimentaire mondial (PAM), du coordinateur national de l’ONG Agir, ainsi que plusieurs personnalités.

Dans son intervention, le coordinateur national d’Agir, Mohamed Makiou Coulibaly, dira que  depuis 2015, le Gouvernement du Mali a adhéré à la politique partenariale d’identification des priorités résilience en souscrivant pleinement à la définition de la résilience comme étant « la capacité des ménages, familles, communautés et des systèmes vulnérables à faire face à l’incertitude et au risque de choc, à résister au choc, à répondre efficacement, à récupérer et à s’adapter de manière durable ». Ainsi, un canevas régional a été  mis en œuvre, conformément au cadre de référence fixé dans la feuille de route régionale de l’Alliance globale pour l’initiative résilience (AGIR). Ainsi, 17 départements ministériels ont conjointement passé en revue l’ensemble des politiques et stratégies nationales de tous les secteurs traitant des questions de résilience.

Un dialogue inclusif pays a été tenu au niveau national et dans les régions du pays afin de partager  le plus largement possible les résultats obtenus. Un groupe de travail restreint a peaufiné le document.

Ce vaste travail conjoint a abouti à l’identification de 4  objectifs qui sont : restaurer, renforcer, sécuriser les moyens d’existence à améliorer la protection sociale des communautés et ménages vulnérables ; renforcer la nutrition des ménages vulnérables ; renforcer  durablement la productivité agricole alimentaire, les revenus des plus vulnérables et leur accès aux aliments ; renforcer la gouvernance en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

En ce qui concerne la représentante du Programme alimentaire mondial (PAM), elle a d’abord rappelé des efforts consentis par l’ensemble des partenaires en faveur de la résilience au Mali et à travers le Sahel.

Compte tenu de la fragilité agro-écologique de la zone, le renforcement de la résilience  est un défi régional, et les efforts dans ce domaine sont fédérés à travers l’Alliance globale pour la résilience Sahel et Afrique de l’Ouest. Dans ce cadre fédérateur, ils sont engagés à appuyer la mise en œuvre des priorités résilience pays définies par le Gouvernement malien, afin de  s’attaquer aux causes structurelles des crises alimentaires et nutritionnelles récurrentes.

Trop souvent, les écrits décrivant les pays du Sahel, dont le Mali, se concentrent sur des défis tels que la violence et les conflits, l’extrémisme et le terrorisme, ignorant souvent les abondantes opportunités et le potentiel énorme de la région. Le chemin pour exploiter ces opportunités passent nécessairement par les communautés, en renforçant leur capital humain et leurs capacités productives.

Quant au ministre de l’Agriculture, le renforcement de la résilience a toujours été au cœur des interventions du ministère de l’Agriculture du Mali, dont les principales cibles sont des producteurs d’envergure modeste qui produisent la majeure partie de l’alimentation du pays et dont le plus grand nombre est frappé par des effets divers dont ceux des changements climatiques.  Le Mali s’est inscrit dans la démarche stratégique régionale visant la « Faim Zéro » à l’horizon 2035 et s’est engagé à renforcer la résilience des populations vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans le cadre de l’Alliance Globale pour la Résilience (AGIR) au Sahel et en Afrique de l’Ouest dans un partenariat politique.

Le ministère de l’Agriculture apprécie à sa juste valeur le partenariat fécond établi entre le Mali et la coopération allemande dans le domaine du développement agricole de façon générale et particulièrement dans celui des aménagements hydro-agricoles dans les régions de Tombouctou, Koulikoro, Mopti et bien d’autres localités.

Tièfing KANTE

Source: La Preuve

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