Discours du Général de Division Abdoulaye Maiga, Premier Ministre, Chef du Gouvernement de la République du Mali à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la Réunion ministérielle de la Confédération des États du Sahel (AES).
Mes premiers mots seront pour souhaiter, au nom de Son Excellence Le Général d’Armée Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’État, Président de la Confédération des États du Sahel (AES), la plus chaleureuse des bienvenues à nos frères et sœurs du Burkina Faso et de la République du Niger chez eux au Mali, terre de « DIATIGIYA », pour prendre part à la réunion ministérielle des États membres de la Confédération AES.
Le Mali est honoré d’abriter cette importante rencontre, qui réunit les Ministres en charge des trois piliers de notre Confédération.
Je suis heureux de reconnaître et saluer la présence, à Bamako, des Ministres en charge de la Défense, de la Sécurité, des Affaires étrangères, de l’Économie et des Finances et de nombreux domaines liés au Développement du Burkina et du Niger, aux côtés de leurs homologues du Mali.
Je ne dévoile pas un secret en vous exprimant l’appréciation de Son Excellence Le Général d’Armée Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’État, Président de la Confédération des États du Sahel, de votre engagement constant à faire de notre Confédération un espace de paix, de sécurité, de développement mais aussi et surtout un espace d’intégration renforcée des populations.
Cette intégration, chère à Leurs Excellences Le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Chef de l’État, Le Général d’Armée Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’État de la République du Mali, et Le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’État de la République du Niger, concerne tant les populations de l’espace AES que les populations de l’espace CEDEAO.
L’esprit AES met nos populations au centre de nos préoccupations mais il ne se limite pas à nos seules populations. En effet, guidés par les principes de fraternité, de solidarité et d’amitié, les principes de complémentarité et de coopération, socles du panafricanisme, nos Chefs d’État, dans leur sagesse, ont inscrit leurs démarches, toutes leurs démarches, dans une dynamique mettant les populations au centre de leurs préoccupations communes.
Cet esprit constructif, ouvert aux autres et engagé pour une réelle intégration des Peuples, s’est illustré de la plus belle des manières à travers la Déclaration en date du 14 décembre 2024 par laquelle le Collège des Chefs d’État, sur recommandation de la réunion ministérielle sur la libre circulation tenue à Niamey le 13 décembre 2024, a décidé de faire de la Confédération AES un espace sans visa pour les ressortissants des États membres de la CEDEAO.
C’est dire, si besoin en était, la place importante qu’occupe la réalisation de l’ambition panafricaine dans l’agenda de la Confédération des États du Sahel.
Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Distingués invités ;
A mi-parcours de la présidence malienne de la Confédération des États du Sahel (AES), je ne peux m’empêcher de saluer les avancées considérables réalisées en si peu de temps. Ces succès, tant militaires, politiques, diplomatiques que relatifs au développement de nos États et au bien-être de nos populations, sont à l’actif collectif de tous les acteurs concernés. Je reçois régulièrement les rapports et conclusions de vos rencontres et, ils convergent tous pour souligner un certain nombre de constances :
– l’esprit de fraternité et de convivialité qui anime tous vos travaux, sans aucune exception ;
– l’engagement résolu pour défendre, en toutes circonstances, les intérêts de la Confédération AES ;
– la détermination avec laquelle la souveraineté des États de la Confédération est préservée ;
– la continuité naturelle par laquelle la cause d’un État membre de la Confédération AES devient la cause de l’ensemble de la Confédération AES.
Permettez-moi, Mesdames et Messieurs les Ministres, de vous féliciter chaleureusement et sincèrement pour votre implication personnelle et vos talents de leadership qui ont permis de raffermir l’harmonie fraternelle entre nos équipes respectives, ou, devrais-je dire, au sein de notre équipe commune de la Confédération AES.
Je tiens également à saluer le travail remarquable accompli par nos Experts dans le cadre de la préparation de la présente réunion. Sans relâche, cinq jours et cinq nuits durant, nos Experts sont parvenus à soumettre à notre attention des documents d’une qualité remarquable et dont l’examen offrira le cadre approprié pour des échanges approfondis sur le parcours réalisé et les perspectives.
Ces perspectives tiennent compte, en toute logique, de l’actualité internationale, régionale et sous-régionale. Comme vous le savez, les évolutions sous-régionales sont marquées par l’entame prochaine de nos discussions avec la CEDEAO.
Dans ce cadre, je sais que les délibérations et conclusions pertinentes auxquelles vous parviendrez permettront à nos Chefs d’État de prendre les décisions et mesures appropriées, en tenant compte des principes et valeurs qui fondent notre Confédération.
Faisant suite aux différentes rencontres ministérielles tenues dans les Capitales de la Confédération AES, la présente réunion jettera les bases de nos interactions avec l’Organisation sous régionale.
Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Distingués invités ;
Avant de conclure, je réitère notre volonté de maintenir une approche constructive à l’égard de nos partenaires, de tous nos partenaires, y compris, particulièrement ceux dont les populations et les nôtres forment un Peuple commun, le Peuple de l’Afrique de l’Ouest. Nous ne ménagerons aucun effort en vue d’une solution qui préserve l’esprit de paix, d’épanouissement et de fraternité dans notre région, sans oublier les intérêts vitaux de la Confédération AES.
C’est sur cette note d’espoir que je déclare ouverte la réunion ministérielle de la Confédération des États du Sahel.
Vive la Confédération des Etats du Sahel !
Je vous remercie de votre aimable attention.