Dans ledit communiqué, le Gouvernement du Mali prend acte du Communiqué final de la 3me Session extraordinaire de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation au Mali et en Guinée, tenue, le 07 novembre à Accra.
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Sanctions ciblées de la CEDEAO : Quelle marge de manœuvre pour le PM Choguel ?

La quasi-totalité des membres du Gouvernement, y compris le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga, et tous les membres du Conseil National de la Transition (CNT) tombent sous le coup des sanctions par la CEDEAO : le gel des avoirs financiers et l’interdiction de voyage. Bamako invité à prendre des mesures nécessaires pour reprendre langue avec l’Organisation intergouvernementale Ouest africaine.

L’annonce de sanctions ciblées contre des membres du gouvernement et du Conseil national de la Transition par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) met les autorités maliennes devant leurs responsabilités.

Même si le Président de la transition, colonel Assimi Goita, et son ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, ne sont pas ciblés par les sanctions de la CEDEAO, il faut comprendre qu’elles réduisent fortement la marge de manœuvre du Premier ministre Choguel Kokalla Maiga, qui a toujours représenté, à l’international, le Président de la Transition. Alors quelle marge de manœuvre pour le PM Choguel ?

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Le locataire de la primature, le Modibo Keita restitué, selon ses partisans, Choguel Kokalla Maiga, est donc mis devant l’équation à une seule inconnue de la CEDEAO. L’Organisation Ouest africaine qui reproche au gouvernement malien d’être un ‘’obstacle au retour à l’ordre constitutionnel’’ impose de sanctions ciblées contre certains responsables de la transition. Cette décision a été prise à la suite de la Session extraordinaire des chefs d’état et de gouvernement de la CEDEAO, tenue à Accra au Ghana le 7 novembre 2021.

« L’absence d’un calendrier détaillé des activités pour la tenue des élections aux dates convenues au Mali ; les incertitudes politiques accrues dans notre pays ont pour conséquences la détérioration de la situation sécuritaire, qui est de nature à compromettre la paix et la stabilité du Mali et de la Région CEDEAO », explique, entre autres, le communiqué de la CEDEAO, rendu public à cet effet. Pour elle, l’imposition de sanctions ciblées contre des autorités de la transition au Mali est susceptible de créer une atmosphère favorable au retour de l’ordre constitutionnel et à l’Etat de droit, ainsi qu’au maintien de la paix et de l’intégralité territoriale du Mali.

Ainsi donc et conformément à l’article 1 : Sanctions ciblées, il est dit ceci : « des  sanctions sont imposées contre les individus et les groupes qui ont été identifiés, y compris les membres des Autorités de Transition et des autres institutions de la transition. Ces sanctions seront également étendues aux membres de leur famille. Ces sanctions comprennent : Le gel des avoirs financiers et l’interdiction de voyage. »

A Bamako, l’annonce de la sanction contre des autorités de la Transition qui entraveraient le retour à l’ordre constitutionnel est diversement apprécié. Chacun y va de son commentaire.

« C’est regrettable, nous sommes un pays en crise. On n’avait vraiment pas besoin de ça. Nous sommes membres fondateur de la CEDEAO, aujourd’hui, les autorités devraient tout faire pour éviter une sanction. Au regard des défis énormes auxquels nous sommes confrontés, nous demandons tout simplement aux autorités de prendre les mesures nécessaires pour reprendre langue avec la CEDEAO afin qu’ensemble nous convenions de  commun accord à sortir de cette impasse et amorcer la dynamique du retour à l’ordre constitutionnel », réagi l’ex-ministre Amadou Koita, président du parti PS Yéleen Kura.

Du fait que le Président de la Transition et son ministre des affaires étrangères ne sont pas concernés par cette sanction, en dit long. Qu’est-ce qui pourrait expliquer cela ? Interroge un observateur de la scène politique. Pour lui, la stratégie est claire et nette, il faut isoler le PM Choguel Maiga, devenu trop ‘’bavard’’ et critique envers la CEDEAO et l’Occident. Ensuite le remplacer par un autre non ciblé par des sanctions et qui pourrait voyager sans difficulté.

Ousmane Morba

L’Observatoire

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