Des Maliens interpellent Assimi Goita à éviter le bras de fer avec la CEDEAO
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Sanctions contre les Autorités de la Transition et leurs familles: Des Maliens interpellent Assimi Goita à éviter le bras de fer avec la CEDEAO

Adama Sogodogo, Directeur exécutif de l’APRODAJI- JIGIYA SO: Plutôt un accompagnement ou un soutien qu’une sanction d’où qu’elle provienne

“Le Mali, dans son état actuel, mérite plus un accompagnement ou un soutien qu’une sanction d’où qu’elle provienne. Cependant, la CEDEAO est dans son rôle de vouloir imposer le respect de règles et principes auxquels tous ses pays membres ont adhéré. Si, en dépit de la transgression d’une de ces règles, l’Organisation communautaire a tenu à accompagner notre pays, elle a requis et obtenu du Mali certains engagements qui, aujourd’hui, ne sont pas tenus. Pire, au-delà même du non-respect de ces propres engagements, les autorités de la transition malienne ne présentent ni visibilité quant au retour à l’Ordre constitutionnel, ni perspectives quant à la résolution de la crise multidimensionnelle au Mali. Cette sanction imposée aux autorités de la transition est donc éducative, directionnelle et salutaire en ce sens qu’elle devra permettre à nos dirigeants de se corriger et rectifier le tir avant le 12 décembre à venir.

Cette rectification passe nécessairement par une gouvernance inclusive ouverte aux politiques qui en ont l’expérience et les relations pour nous sortir de cette impasse, au lieu d’une gestion amateur. Pour ce faire, il faut au Mali un Premier ministre apolitique consensuel et de consensus pour un gouvernement de large d’ouverture”.

 Nia Dialla Keita, Directeur de publication actu-globe.com :  »Je pense que les autorités maliennes ont elles-mêmes cherché à être traitées ainsi pour le non respect des engagements pris devant la CEDEAO »

La Commission est bien dans son rôle de les sanctionner car ils étaient convenus de respecter le calendrier de la transition en ce qui concerne les élections prévues le 27 février 2022, notamment la présidentielle en faveur d’un retour rapide à l’Ordre constitutionnel normal. À défaut de cela, imaginez que le Mali n’est pas avec les pays membres de la CEDEAO, et ne sera ni avec la Communauté internationale. Nous pourrons dire que ce sont les autorités qui ont abandonné le Mali en plein vol.

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C’est vrai qu’en ce moment, ces sanctions comprennent une interdiction de voyager et un gel de leurs avoirs financiers. Les autorités du pays doivent faire tout pour que d’autres sanctions n’affectent pas les populations sur les plans commercial et économique, quand on sait que tous les prix de produits de première nécessité sont actuellement à la hausse. Et qu’elles sachent que le peuple souffre et continue de souffrir.

Pour trouver des solutions aux problèmes, il va falloir que les autorités de la Transition évitent l’impasse politique dans le pays et prennent des décisions urgentes avec le soutien, l’accompagnement de la CEDEAO et de la Communauté internationale pour la tenue des élections à dates indiquées ou dans les brefs délais au Mali”.

Dr Abdoul Karim Diamoutené, président du MDJS-Le réveil: « Ces sanctions sont une entorse à la bonne marche du pays »

“Je suis pour la refondation du Mali, donc favorable à une transition réussie. Par conséquent, tout ce qui peut constituer une entorse à la marche dans cette dynamique me pose problème.

Je trouve les décisions de la CEDEAO assez dures, surtout en son point 15. Réduire les mouvements des autorités et éventuellement de tous les soutiens, c’est aller assez loin. Il s’agit d’obliger les maliens à aller dans une seule direction : organiser les élections quelles que soient les conditions et avec le risque de crise approfondie et de perte complète du Mali en tant que nation.

Ces mesures sont très dissuasives envers les éventuels soutiens, j’aurai souhaité un accompagnement de la CEDEAO pour s’assurer qu’à terme convenu entre les maliens, les élections crédibles puissent se tenir. En plus de réduire les efforts et la portée diplomatique du pays, cette décision est une menace aux éventuels soutiens”.

Djiguiba Keita, SG du PARENA: « Il est regrettable qu’on en soit arrivé  là« .

Mais hélas, aucune surprise. Nous avons écrit récemment dans notre mémorandum que faute de volonté politique des tenants d’un pouvoir, à 4 mois de la fin annoncée de la Transition, il n’est pas possible d’organiser des élections, avec l’insécurité ambiante etc. La lettre du Gouvernement annonçant qu’il ne peut pas respecter le délai du 27 février 2022, ce n’est donc pas  une surprise. Nous l’avions toujours dit : arrivés au pouvoir par la rue, ils veulent s’y éterniser par la ruse, des subterfuges et autres manipulations par soutiens populaires instrumentalisés.

La conséquence du non-respect de la parole donnée : les sanctions de la Cedeao, là aussi aucune surprise. On est seulement agréablement surpris qu’il n’y ait pas eu de sanctions plus lourdes, comme les sanctions économiques qui frappaient tout le monde. C’est malheureux mais nous n’avons qu’un sursis d’un mois. Jusqu’au 12 décembre. Si d’ici là il n’y a pas de volonté politique affichée, on court beaucoup de risque.

Que faire? Tenir, comme en septembre 2020,  2 à 3 jours de conclave avec les forces vives pour nous donner une nouvelle feuille de route et un nouvel agenda, afin de  convaincre la Cedeao de notre bonne foi et nous réconcilier  avec nos voisins et la communauté internationale.

 

Seydina Ousmane Touré, membre du comité stratégique du M5-RFP de Ségou : ‘’C’est le manque de respect au peuple malien’’

Selon Seydina Ousmane Touré, membre du Comité stratégique du M5-RFP de Ségou, « les sanctions individuelles infligées aux autorités et Institutions de la transition au Mali, prises lors du Sommet extraordinaire sur la situation du Mali et la Guinée Conakry, ce dimanche le 07 Novembre 2021 à Accra (Ghana) par la CEDEAO pour retard dans l’organisation des élections prévues en février 2022 sont très sévères, vu que le Mali traverse une crise multidimensionnelle avec une insécurité grandissante.

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Mais avec tous ces maux, la CEDEAO demande la tenue des élections, malgré que le peuple souverain demande la stabilité et la sécurité comme des priorités pour la bonne organisation des élections crédibles. Du fait que le M5-RFP fait partie des responsables de la transition, cela démontre, l’attitude de la CEDEAO. Que les dirigeants de cette CEDEAO téléguidés par la France sachent maintenant  que le Mali est un pays souverain et indépendant, que le peuple malien est engagé et déterminé. Car, nous sommes en phase de rectification des erreurs que la CEDEAO devait résoudre avant la validation de la Charte de transition dont le M5-RFP n’a jamais cessé de dénoncer que les irrégularités. Nous ne sommes pas en phase correctionnelle qu’ils vont décider de nous sectionner. Sanctionner l’ensemble des autorités d’un pays dans ce contexte, c’est le manque de respect au peuple malien. En un mot CEDEAO est contre le M5-RFP, car cette communauté sait très bien que le M5-RFP est capable de sauver le Mali et de poser la pierre de refondation du Mali. Elle a peur des résultats de cette refondation qui, pourraient servi d’exemple aux  peuples de certains pays vivant dans la mauvaise gouvernance  comme le Mali. Pour terminer, je dirais qu’aucun pays dans le monde ne peut vivre de façon isolée, mais si la Communauté internationale décide de nous isoler acceptons le et soyons le peuple courageux, fort, uni, serein, soudé et mobiliser dernière nos autorités compétentes car « nous préférons mourir en martyrs que trahir notre patrie ».

Daba balla Keita, Directeur de publication du journal ‘’Danaba-Info’’ : ‘’La liste des ennemis de la transition ne cesse de s’élargir’’

‘’Les sanctions de la CEDEAO contre les autorités de la transition, vont certainement impacter sur le peuple. Si nos autorités ne peuvent pas voyager, comment la crise prendra fin ? s’interroge-t-il. J’ai aussi appris que la CEDEAO sera rejointe par d’autres organisations comme l’Union Européenne, l’Union Africaine…, comme un effet boomerang, qui envisagerait de sanctionner le Mali. Avec un environnement économique mondial, marqué par la hausse des prix des produits de première nécessité, il est fort probable que les prix augmenteront d’ici le mois de Ramadan. Au dedans comme au dehors, la liste des adversaires de la Transition, voir les ennemis du pays ne cesse de s’élargir. Le Mail pourrait-il résister aux assauts ? Pour combien de temps ?’’ Voilà tant de questions que Daba Balla Keita se pose ».

22 Septembre

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