Le Président de la Commission, le Professeur Alkadri Diarra, souligne dans ce communiqué que « la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée », insistant sur le fait que nul n’est à l’abri d’une violation de ses droits.
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Situation carcérale en période de canicule : La CNDH tire la sonnette d’alarme

Face à la montée des températures et aux conditions climatiques extrêmes que connaît le pays, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a publié ce lundi 14 avril 2025 un communiqué alarmant sur la situation des détenus dans les établissements pénitentiaires, mettant en lumière les dangers accrus liés à la surpopulation carcérale en période de canicule.

Dans son communiqué N°0004-2025CNDH-P, la Commission exprime sa grande inquiétude quant aux atteintes potentielles aux droits fondamentaux des personnes incarcérées, notamment leur droit à la vie et à la santé. Elle rappelle que la surpopulation persistante dans les prisons constitue un terreau favorable à la dégradation des conditions de détention, particulièrement en contexte de fortes chaleurs.

S’appuyant sur plusieurs instruments juridiques nationaux et internationaux — dont la Constitution du 22 juillet 2023, la Convention contre la torture de 1984, son Protocole facultatif de 2002, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, et la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples de 1981 —, la CNDH appelle les autorités à une réaction rapide et responsable.

Elle attire ainsi l’attention du Gouvernement sur les risques sérieux d’atteintes aux droits humains dans les établissements pénitentiaires et exhorte à la prise de mesures urgentes pour en atténuer les effets. Ces mesures doivent inclure, selon la CNDH, une meilleure gestion de la population carcérale, des efforts en matière de prévention sanitaire, ainsi qu’un renforcement des moyens alloués au personnel pénitentiaire.

Le Président de la Commission, le Professeur Alkadri Diarra, souligne dans ce communiqué que « la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée », insistant sur le fait que nul n’est à l’abri d’une violation de ses droits.

Dans un contexte où les températures extrêmes deviennent de plus en plus fréquentes, cet appel de la CNDH sonne comme un rappel urgent : les prisons ne doivent pas devenir des lieux de non-droit, où la dignité humaine s’efface devant les défaillances structurelles.

Cyril Roc DACK / Icimali.com

COMMUNIQUE N°0004-2025CNDH-P

Relatif à la situation carcérale en période de canicule

En cette période de canicule, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) suit, avec une attention particulière et une grande inquiétude, la situation carcérale caractérisée par la surpopulation, un facteur d’atteinte aux droits fondamentaux des détenu(e)s.

Sur le fondement, notamment de la Constitution du 22 juillet 2023, la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants du 10 décembre 1984 et son Protocole facultatif du 18 décembre 2002 ; du Pacte international relatif aux droits civils et politiques du 16 décembre 1966, de la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples du 27 juin 1981, la CNDH :

– attire l’attention des autorités sur les risques, notamment d’atteintes aux droits à la vie, à la santé, qu’encourent les établissements pénitentiaires surpeuplés, en cette période de grande chaleur ;

– exhorte le Gouvernement à prendre des mesures urgentes en vue de prévenir les violations des droits humains en milieu carcéral ;

– encourage le Gouvernement à poursuivre ses efforts en faveur de l’amélioration des conditions de travail du personnel de l’administration pénitentiaire.

Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée, car, nul n’est à l’abri de la violation de ses droits.

Bamako, le 14 avril 2025

Le Président du CNDH Professeur Alkadri Diarra

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