Société

Statut de Rome : Les acteurs de la chaîne pénale du Mali à l’école de la CM-CPI

Ils sont informés et sensibilisés sur le principe de la complémentarité et sur le fonds au profit des victimes

La salle de conférence du ministère de la Justice abrite depuis le du mardi 06 novembre 2018, les travaux de trois jours de session sur l’appropriation du Statut de Rome, le principe de la complémentarité et de la justice du Genre au profit des acteurs de la Chaine pénale du Mali. Cette session est organisée par la Coalition malienne pour la Cour pénale internationale (CM-CPI) et ses partenaires Institute For Global Policy et World Federalist Movement.

Après les journalistes, les représentants des organisations de la société civile, des députés et des administrateurs de la présidence de la République et du gouvernement, c’est au tour pour la 2ème fois des acteurs de la Chaine pénale du Mali, composée des magistrats des tribunaux, des officiers de la Gendarmerie nationale, de la police, de la Garde nationale, et Services Pénitentiaires du Mali, de prendre connaissance du document du Statut de Rome.

 Ces sessions  d’appropriation, se déroulent du 06 au 8 novembre 2018 dans la salle de conférence du ministère de la Justice Garde des Sceaux. Objectif principal : informer et sensibiliser les acteurs de la Chaine pénale du Mali sur le Statut de Rome, le principe de la complémentarité et sur le fonds au profit des victimes. Le Statut de Rome est un ensemble de lois au service de la promotion de la justice internationale et la protection des Droits des victimes.

La cérémonie d’ouverture de cette importante session du donner et du recevoir autour de cet instrument de la Justice internationale a été  présidée par Boubacar Mahamane Touré, conseiller technique, représentant du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, en présence de la  présidente de la CM-CPI, Mme Doumbia Mama Koité.

La présidente de la CM-CPI a rappelé que le Mali, membre du Statut de Rome s’est engagé dans un processus de domestication du Statut par la révision du Code pénal et le Code de procédure pénale.

Selon elle  cette révision a permis l’incorporation des dispositions du Statut de Rome dans le Code pénal malien qui tient désormais compte des crimes les plus graves qui touchent l’ensemble de la Communauté internationale, conformément à l’article 5 du Statut de Rome et un accord de coopération judiciaire signé avec la CPI.

«  C’est pourquoi la Cour Pénale Internationale ne vient pas d’elle même dans un pays. Elle vient dans un pays à la demande des plus hautes autorités et demande aussi de venir dans un pays lorsque l’État n’est pas capable de faire le jugement d’une personne ou d’un groupe de personnes », a-t-elle ajouté. Mme Koité a enfin exhorté le gouvernement à veiller davantage sur la sécurité des personnes et des biens, en mettant en place un dialogue politique inclusif entre tous les maillons de la société civile particulièrement les femmes, les jeunes ainsi que les leaders communautaires pour la réconciliation nationale, la promotion et la protection des droits de l’Homme.

Selon le représentant du ministre de la Justice, Garde des Sceaux cet atelier de la CM-CPI, vient à point nommé, dans la mesure où le pays qui sort d’une crise les plus violentes depuis son indépendance, a le devoir de juger tous les criminels. Vu l’importance de la session, Boubacar Mahamane Touré, a exhorté les participants à accorder toute l’importance à cette session de formation par l’assiduité et la participation active à l’animation des modules dispensés afin d’en tirer le meilleur profit.

Rappelons que la Coalition malienne pour la CPI, a été créée en novembre 2012. C’est une organisation de droit malien affiliée à la Coalition africaine et à la Coalition mondiale CI-CPI à New York avec un statut consultatif auprès des Nations Unies et du Conseil de Sécurité. Elle est composée de 27 organisations défenseurs des droits de l’Homme pour lutter contre l’impunité et promouvoir les droits humains.

A.M. Touré

Source: 22 Septembre

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