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Lutte anti-corruption : Vent de panique au RPM

Le Rassemblement Pour le Mali est dans de beau drap. Certains de ses cadres n’ont que leurs yeux pour pleurer face à la lutte anti-corruption qui est à leur trousse. IBK n’étant pas de ces Présidents qui cautionnent la délinquance financière.

La lutte contre la corruption au Mali emprunte la vitesse de la croisière avec les écoutes et la mise en mandat de dépôt de certains délinquants financiers, des poids lourds du marigot politique.

En effet, le mois de septembre 2019 marque le tournant décisif de cette lutte avec l’arrestation de Bakary Togola président de la de la Confédération des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton, pour détournement  des ristournes des producteurs de coton, à des milliards de francs CFA, avant d’être rejoint par six autres complices.  Ce gros poisson pêché par le procureur anti-corruption Mamadou Kassogué et ses lieutenants est une figure du RPM qui n’hésitait pas à mettre la main à la poche pour cadeauter quiconque lui demande de pognon.

Cette incarcération de monsieur Togola sema la panique au sein du parti présidentiel qui ne sait à quel saint se vouer. Une tentative d’appeler le Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéita à la rescousse aurait buté à un niet catégorique du Maitre de Koulouba. Ce dernier n’est pas prêt à cautionner des bandits financiers. Car le faire, c’est se porter en porte-à-faux  à cette lutte dont il est le déclencheur en 2014.

« L’Etat de nos forces de défense et de sécurité n’était pas non plus à hauteur de souhait, vous le savez. Les responsabilités en seront situées Incha’Allah ! Pour que notre pays ne connaisse plus jamais pareille humiliation ! Mon action s’inscrit dans la durée, car le Mali revient de loin. Les chantiers sont longs et fastidieux, et il faut un certain temps pour changer le quotidien. Je comprends donc votre impatience légitime. Elle est légitime. Notre peuple a trop longtemps attendu son rendez-vous avec le progrès. C’est pourquoi, en 2014, j’entamerai la seconde phase de mon mandat, qui sera une phase plus axée sur le redressement et le développement économique, pour le bonheur des maliens. C’est le cap que j’ai fixé, c’est le cap que nous tiendrons Inch’Allah… si nous voulons une démocratie sincère et durable, alors il nous faudra d’abord être sincères et intègres nous-mêmes vis-à-vis des ressources et des opportunités de l’Etat. C’est pourquoi, au risque d’en faire une rengaine, j’insiste sur la gestion rigoureuse de nos deniers, ceux que l’Etat génère auprès du contribuable malien bien sûr, mais aussi l’aide que la communauté internationale met à notre disposition grâce aux sacrifices de ses propres contribuables. La gestion rigoureuse de nos ressources passe par le contrôle de la corruption sur deux fronts : la lutte contre l’impunité et les réformes systémiques…Oui, je dis et redis que l’argent des Maliens est sacré et qu’il faut désormais l’utiliser à bon escient. C’est pourquoi, je décrète l’année 2014, année de la lutte contre la corruption. Un combat dans lequel je demande à chaque malienne, chaque malien, de s’engager avec moi. Nul ne s’enrichira plus illégalement et impunément sous notre mandat, Incha’Allah », avait-il longuement averti.

Cinq ans après que la justice semble ne pas être disposée à entamer le dossier, le Président IBK a saisi l’occasion du Conseil supérieur de l’Agriculture au titre de la campagne agricole 2019-2020, le lundi 27 mai 2019, pour avertir les « aigrefins » : « Les différents systèmes seront audités, et nul ne sera à l’abri par rapport à cela. Je n’accorde pas 15% au monde rural pour que des aigrefins en fassent un usage non désiré et non désirable. Tel n’est pas mon but. Que cela soit très clair».

C’est le début d’une lutte qui a amené à l’audition puis l’incarcération de monsieur Bacary Togola et six de ses complices dans le détournement des ristournes des cotonculteurs. C’est également le début d’un vent de panique au RPM.

Après Togola, Me Baber Gano est dans le viseur du bureau du procureur anti-corruption pour l’enrichissement illicite à travers « le paiement d’une échéance du contrat d’abonnement d’assistance juridique et judiciaire et de ses modes d’exécution qui lie son cabinet d’avocats dont il est fondateur avec l’Office du Niger ». Le Secrétaire général du RPM est sous menace d’une plainte formulée par un groupe de personnes de l’Office du Niger. Sa nomination au poste du ministère de l’Intégration africaine avait même suscité l’émoi, du fait de cette affaire. Beaucoup prédisent sa démission pour se mettre à la disposition de la justice.

L’inquiétude est généralisée au RPM. Son président Dr Bocary Treta serait soucieux. L’affaire d’engrais frelaté et des 1000 tracteurs pourraient refaire surface.

D.C.A

Le SOFT

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