Militant de première heure de l’Adema-PASJ, Abdoulaye Pona, président de la Chambre des mines du Mali, se veut légaliste dans l’orientation politique de son parti. Il opte pour le soutien au candidat désigné par le comité exécutif. Il nous a confié cette information au cours d’une rencontre informelle.
Après plusieurs démarches infructueuses pour le choix d’un candidat à l’interne du parti, le comité exécutif de l’Adema-PASJ a tenu sa 3ème conférence nationale extraordinaire. Ce, en vue de définir l’orientation à suivre pour la présidentielle du 29 juillet 2018. Cette rencontre ayant regroupé 51 sections de l’intérieur et 16 de l’extérieur a, à la suite de débats parfois houleux, décidé de soutenir la candidature d’Ibrahim Boubacar Keïta dès le premier tour.
Pour la circonstance, la conférence avait exhorté le comité exécutif à créer les conditions de soutien à IBK dans le cadre d’une coalition forte, porteuse d’une offre politique cohérente et apaisée. Cette décision n’a pas été appréciée par certains cadres de l’Adema, dont Dramane Dembélé et Kalfa Sanogo, qui sont en passe de violer les textes du parti, selon le Pr Tiémoko Sangaré, président du Pasj.
Mais, guidé par son sens de la légalité, Abdoulaye Pona a décidé de se plier au choix du comité exécutif. «Même si une candidature à l’interne de l’Adema aurait été plus profitable au président IBK en cas de second tour, je respecte le choix du comité exécutif et de la majorité des militants de l’Adema. C’est pour dire que je soutiens la candidature d’IBK. Car la conférence nationale étant souveraine, tous les militants sont contraints de se soumettre à sa décision», explique M. Pona. Pour notre interlocuteur, le débat autour du choix du candidat de l’Adema à la présidentielle du 29 juillet est clos. L’heure doit être à la mobilisation pour la victoire du président IBK, « notre candidat ».
Dans les coulisses, il se murmure que les frondeurs, Dramane Dembélé et Kalfa Sanogo, qui veulent enfreindre cette décision, auront violé les textes du parti et s’exposeront à des sanctions. Notamment Dramane Dembélé, après sa supposée investiture le week-end dernier.
Oumar KONATE
Source: La Preuve
