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Choguel et Pr Singaré engagent le débat sur les rebellions au nord du Mali

Ce samedi 29 septembre 2018, au Palais de la culture Amadou Hampâté Ba, un débat s’est déroulé entre Dr Choguel Kokalla Maïga, le Pr Issiaka Singaré et le public autour de leur livre intitulé : << Les rébellions au Nord du Mali, des origines à nos jours>>. Il s’agissait aussi de prendre des initiatives pouvant permettre aux jeunes générations d’apprendre la réalité des questions liées aux rebellions.

La parution de ce livre a suscité de vives réactions à l’intérieur aussi bien qu’à l’étranger en raison de certaines révélations historiques de l’épineuse question de la rébellion qui a accablé plus d’un. Dans son exposé liminaire, l’ancien candidat à l’élection présidentielle et co-écrivain dudit livre, Choguel Kokalla Maïga, a expliqué que la source d’inspiration dudit livre se situe dans les processus ayant conduit à l’effondrement de l’État dans le courant du premier semestre de 2012 qui a mené le Mai à signer l'<< Accord pour la paix et de la réconciliation issu du processus d’Alger >> avec des rebelles sous l’égide d’une médiation internationale. Ce processus fut marqué par la production d’une série de textes. Selon lui, ce livre relate la comparaison entre le contenu de ces documents et ceux produits antérieurement,  de 1960 à 1990, sur les rébellions au Nord du Mali.

Toujours aux dires de Choguel, il était temps qu’ils choisissent de revisiter l’histoire pour cerner les différents contours d’une sédition récurrente. Ce livre comporte 17 chapitres susceptibles d’être répartis en quatre subdivisions : les données de l’histoire du VIIème au XIXème siècle, le tournant de la décennie 1950, la gestion des rebellions de 1960 à 2015, l’internationalisation de la question du Nord du Mali. Dans ledit livre sur la gestion des rebellions au Nord du pays de 1963 à 2015, décrit les chapitres V à VII, Modibo Kéita en son temps n’a pas eu à faire face à une rébellion proprement dite,  mais l’Adrar des Iforas, il était question de << banditisme d’honneur >>.

À l’époque, des moyens appropriés ont ainsi été utilisés pour le circonscrire. Mais cette répression laissera des séquelles encore vécues dans la douleur par les originaires de l’Adagh. Et ainsi sous Moussa Traoré, de jeunes Touaregs exilés en Libye s’organisent en un mouvement politico-militaire, le Mouvement populaire de libération de l’Azawad (MPLA) et déclenchent le 29 juin 1990 ce qui est passé dans l’histoire sous la dénomination de << deuxième rébellion touarègue>>. Selon les conférenciers, en moins de trois mois, l’armée nationale arrive à bout des rebelles.

Pr Issiaka Singaré parlera de quelques passages de leur livre sous la transition d’ATT. À ces dires, ATT a passé outre les dispositions de <<l’accord de Tamanrasset et a confié la gestion du problème à des étrangers. Profitant de la faiblesse de l’Etat, les rebelles reprennent les armes. Après de nombreux pourparlers, un document sous le nom de << pacte national>> est signé. Selon lui, que lorsque Alpha accédait au pouvoir, le nord du Mali est au banditisme et à un début de guerre civile, les communautés noires ayant choisi de s’organiser en milices d’auto-défense pour remédier à la carence de l’Etat. Encore des pourparlers intercommunautaires ramenèrent la paix. Et de nouveau la situation se dégrade en 2006 avec une mutinerie qu’Amadou Toumani Touré arrive à circonscrire. Avec l’effondrement de la Libye, des mercenaires touaregs retournent au Mali en jonction avec le MNA et donne naissance au MNLA en 2012. Dans le livre, les auteurs s’interrogent sur les intentions de nombreux Maliens sur deux questions suivantes : la complicité française n’est-elle pas à la base de l’enlisement ? Par-delà la rébellion, un complot international n’est-il pas ourdi contre le Mali ?

Adama TRAORE

Source: La Preuve

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