Ces deux syndicats ont dénoncé non seulement le mépris affiché par le Directeur Général de l'hôpital envers les comités syndicaux, mais aussi ses actions répétitives entravant la liberté syndicale et violant les textes réglementaires relatifs à la désignation des représentants du personnel siégeant au Conseil d'Administration du Centre.
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CHU Gabriel Touré : Les syndicats brandissent une grève illimitée

Frustrés par le non-respect des engagements pris envers les comités syndicaux, les syndicats du CHU Gabriel Touré se préparent à une grève illimitée.

Il s’agit du Syndicat Autonome des Cadres Médicaux (SYNA-CAM) et du Syndicat National de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille (SNS-AS-PF) qui, par le biais d’une lettre adressée au ministre du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social, le 17 mai dernier, ont déposé un préavis de grève en raison du non-respect des engagements pris par le gouvernement à leur égard.

Ces deux syndicats ont dénoncé non seulement le mépris affiché par le Directeur Général de l’hôpital envers les comités syndicaux, mais aussi ses actions répétitives entravant la liberté syndicale et violant les textes réglementaires relatifs à la désignation des représentants du personnel siégeant au Conseil d’Administration du Centre.

Ils regrettent également l’absence, l’insuffisance et la dégradation progressive des outils de production et de prestation, compromettant ainsi une prise en charge optimale des patients à l’hôpital Gabriel Touré.

Les responsables syndicaux accusent la direction de bloquer la régularisation des primes de fonctions spéciales et de faire échouer toutes les rencontres initiées par la ministre de la santé, témoignant d’un manque de volonté à trouver des solutions aux problèmes soulevés.

Accusant la ministre de la santé et du développement social, Diéminatou Sangaré, les deux syndicats estiment que le département en charge a catégoriquement refusé d’accorder une audience au comité syndical, malgré les multiples demandes pour résoudre ces problèmes à l’amiable.

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En effet, les bureaux exécutifs des comités syndicaux exigent la satisfaction des revendications et l’application du décret n°06189/PRM portant modification du décret n°03-338/P-RM du 7 août 2023 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’hôpital Gabriel Touré, en ce qui concerne la désignation des représentants du personnel siégeant au conseil d’administration de l’établissement, ainsi que le respect des droits du personnel conformément à la loi et au règlement intérieur du gouvernement. Il s’agit notamment du paiement intégral de leurs arriérés d’émoluments, y compris les avantages statutaires.

Selon les syndicalistes, plusieurs autres revendications ont été présentées au gouvernement, telles que la réinstauration du paiement de toutes les primes de fonctions spéciales pour les salaires des agents bi-appartenant à l’hôpital, le remboursement intégral des primes de fonctions spéciales qui ont été illégalement supprimées depuis 2020 pour certains travailleurs, ainsi que l’application du décret relatif aux actes personnalisés et la prise en compte des membres associés pour les autres agents conformément aux conclusions de la 43ème session du conseil d’administration du CHU, tenue le 5 mars 2021.

En cas de non satisfaction totale des revendications, les comités syndicaux engageront les personnels du CHU Gabriel Touré à observer une grève de 72 heures, qui s’étendra du mercredi 31 mai au vendredi 2 juin 2023. Celle-ci pourrait être prolongée jusqu’au 16 juin 2023, avant de débuter une grève illimitée.

Adama B. Konaté

L’Observatoire

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