EDITO

Edito : là où la contestation viendra

Nous sommes à quelques mois du premier tour de l’élection présidentielle prévu le 29 juillet 2018. Sa bonne organisation est sur toutes les lèvres et une grande inquiétude se lit sur les visages. Des raisons de mauvaise organisation, de fraudes électorales seraient probables. Le premier aspect part du fait que sur les 1 300 000  potentiels électeurs seulement 200 000 ont pu être enrôlés. Et le reste ? Le gouvernement n’a pas pu créer de moyens adéquats pour les rendre dans leur droit. Au-delà de cet aspect, la question de carte NINA  est devenue compliquée. C’est une bombe à retardement. Les Maliens ont pu comprendre la situation inquiétante suite aux émissions de Ras Bath. Des Maliens qui vivent à l’extérieur ont témoigné.

La plus part de ces hommes et femmes, ce sont eux qui aspirent au changement. Ils sont déçus de la gouvernance IBK et disent à visage découvert qu’ils lui réservent un vote sanction. De même pour les Maliens de l’intérieur et l’élément indicateur,  ce sont les témoignages des vieux un peu partout. Ils sont déçus d’IBK et de ses hommes. Aucune promesse n’est tenue et pour 2018, ils appellent IBK à y renoncer pour l’honneur du Mali.

Ces hommes et femmes n’accepteront jamais si les résultats donneront IBK vainqueur dès le 1er tour. Cette alternative n’est même pas transparente si l’on s’en tient  à la cote de popularité d’IBK. En 2013, malgré le soutien qu’il avait, IBK n’a pas pu passer dès le 1er tour. Au regard de la rupture avec tous ses alliés d’hier, son score est plus proche de la défaite que la victoire.

Le triomphe dès le 1er tour même si c’est vrai ne sera pas accepté. Il serait lié à une fraude électorale car ceux qui ne pourront pas prendre part à cette élection soutiendront le sentiment d’exclusion sciemment orchestré par les autorités afin d’arranger les élections au profit d’IBK.

Déjà, le doute plane même au niveau de la classe politique. Pour preuve, la Convention de la Majorité Présidentielle (CMP) a boycotté les recommandations de la commission qui a travaillé sur le document électoral qu’il faut pour la bonne organisation des élections au Mali.  Cette mauvaise foi en dit long sur ce qui se profile à l’horizon.  Raison pour laquelle, l’inquiétude est manifestée par certains membres de la classe politique et la société civile qui n’épargnent pas une crise post-électorale compte tenu de certains signes négatifs qui se manifestent sur le terrain.

Les autorités doivent mesurer les conséquences d’une nouvelle crise dans un pays qui a déjà du mal à se relever. Elles seront fatales.

Boubacar Yalkoué

Source: Le Pays

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