Une crise au sein du Syndicat national de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (SNESUP) perturbe actuellement l'exécution du programme académique dans certaines institutions d'enseignement supérieur, a déploré Pr. Amadou Keita, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Face à cette situation, le ministre a décidé de prendre des mesures fermes pour mettre fin à la crise et préserver le bon fonctionnement des établissements universitaires
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Enseignement supérieur : Le ministre Kéita menace les syndicats

Une crise au sein du Syndicat national de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (SNESUP) perturbe actuellement l’exécution du programme académique dans certaines institutions d’enseignement supérieur, a déploré Pr. Amadou Keita, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Face à cette situation, le ministre a décidé de prendre des mesures fermes pour mettre fin à la crise et préserver le bon fonctionnement des établissements universitaires.

La crise a éclaté en raison de l’existence de deux bureaux se réclamant du Comité exécutif national du SNESUP, ce qui a rendu difficile la résolution interne du conflit. Le ministre Pr. Amadou Keita a souligné, le lundi 12 juin dernier, qu’il avait soutenu toutes les tentatives de médiation entre les parties concernées, dans le but de rétablir le calme dans l’espace universitaire. Des éminents professeurs à la retraite, les responsables de la Fédération Nationale des Parents des Élèves et Étudiants du Mali (FENAPEEM) et l’Amicale des Anciens et Sympathisants de l’Union des Élèves et Étudiants du Mali (AMSUNEEM) ont été impliqués dans cette médiation et ont été salués pour leurs efforts.

Malgré ces initiatives, certaines structures des institutions d’enseignement supérieur ont lancé des mots d’ordre de grève depuis plusieurs semaines, ce qui a aggravé la situation. Le ministre a souligné que cette tendance ne dispose pas des doléances légitimes à soumettre au gouvernement dans l’état actuel des choses. De plus, les responsables de cette tendance ont distordu les faits dans les médias, présentant une version de la réalité qui ne correspond pas à la vérité. Le ministre a rappelé que cette crise était une affaire interne au syndicat qui aurait dû être résolue par le dialogue et la médiation.

Face à cette impasse, la tendance contestataire a décidé de prendre en otage les cours auxquels les étudiants ont droit, ce qui a suscité l’incompréhension totale du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le ministre a rappelé que la lutte syndicale est régie par des textes de loi au Mali et que tout fonctionnaire en situation de grève s’expose à des conséquences légales.

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En vertu de ces principes, le ministre a décidé d’appliquer les dispositions de la Loi n°84-47/AN-RM du 10 août 1987 relative à l’exercice du droit de grève dans les services publics. Il a réaffirmé sa détermination à faire respecter la loi avec rigueur. Par ailleurs, le ministre a encouragé les efforts de médiation en cours, malgré le fait que l’affaire ait été portée devant la justice le 8 juin 2023. Il a fait appel à la responsabilité et à la retenue des parties impliquées afin de prévenir tout retard préjudiciable aux étudiants, qui sont les principales victimes de cette situation.

Le ministre compte sur le sens élevé de responsabilité de tous pour trouver une solution satisfaisante à cette crise et permettre le bon déroulement des activités académiques dans les institutions d’enseignement supérieur du pays.

Pour le moment, le SNESUP n’a pas encore fait de commentaires. Mais, il faut rappeler que les syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, représentés par la Coordination des syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP et SECMA), sont en conflit ouvert avec le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Pr. Amadou Keita, pour cause de rétention sur salaire de juin pour des faits de grève. Dans une lettre conjointe adressée au ministre, Dr Alou Diarra du CEN-SNESUP et le Dr Yamalou Dolo du BEN-SECMA contestent cette classification en soulignant qu’ils ne sont pas en grève, mais plutôt en arrêt de travail.

La résolution de cette crise reste un enjeu majeur pour assurer la stabilité et la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au Mali.

D.C.A

Le Soft

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