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Gestion de la transition: Ce que propose l’ASMA-CFP de Soumeylou Boubèye Maïga

Tout en affirmant son soutien à une transition d’une courte durée, entre 12 et 14 mois, l’Alliance pour la Solidarité au Mali-Convergence des Forces Patriotiques, ASMA – CFP préconise la mise en place pour la conduite de la Transition des organes tels qu’ un Président civil, Chef de l’Etat et d’un Vice-Président issu du CNSP, un Gouvernement de mission dirigé par un Premier ministre civil, et un Conseil National de la Transition comme organe législatif.

-Par Icimali.com– Ces propositions sont celles du Bureau Politique National du parti, qui s’est réuni le 29 août 2020 autour de la situation que connaît le pays depuis les événements du 18 août 2020, ayant entraîné le coup d’Etat, puis la démission du Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita.

« Le Bureau Politique National affirme son soutien à une transition d’une courte durée, entre 12 et 14 mois; préconise la mise en place des organes suivants, chargés de la conduite de la Transition : un Président civil, Chef de l’Etat et d’un; Vice-Président issu du CNSP; un Gouvernement de mission dirigé par un Premier ministre civil; un Conseil National de la Transition organe législatif, composé des différents acteurs politiques, des représentants de la société civile et des forces armées et de sécurité, ayant pour missions de légiférer et de contrôler l’action du Gouvernement« , indique le communiqué ayant sanctionné la rencontre et signé de son président Soumeylou Boubèye Maïga.

Le BPN du parti demande, en outre, l’élaboration d’une Charte de la Transition fixant les pouvoirs et les attributions des différents acteurs, ainsi que d’une feuille de route déterminant et fixant les missions de la Transition et qui doit s’articuler, principalement, autour des recommandations du Dialogue National Inclusif (DNI). Il s’agit notamment de la relecture de la loi électorale par la mise en place d’un organe unique chargé de la conduite et de la gestion de l’ensemble du processus électoral et l’introduction d’un mode de scrutin combinant le scrutin majoritaire et le scrutin proportionnel, la relecture de la loi organique relative à la Cour constitutionnelle, notamment dans ses dispositions permettant à cette dernière de rectifier et d’inverser les résultats des élections, et la mise en œuvre des dispositions de l’Accord issu du processus d’Alger qui ne posent pas problème et la création au sein du Comité de Suivi dudit Accord d’un Sous-comité comprenant toutes les parties en vue de discussions sur les points faisant l’objet de controverses et de quiproquos.

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Par ailleurs, l’ancien Premier ministre SBM et ses camarades politiques préconisent « l’élargissement du Comité de suivi des recommandations du sommet de la CEDEAO aux pays voisins que sont l’Algérie et la Mauritanie ainsi qu’a d’autres partenaires notamment le Maroc, le Tchad, la France, les États-Unis d’Amérique, la Chine et la Fédération de Russie« .

Tout ne remerciant la Communauté internationale pour sa présence aux côtés du Mali, son implication, son soutien et son accompagnement, l’ASMA-CFP se « réjouit de la libération du Président de la République » IBK et exige celle des autres personnalités encore détenues, notamment le Premier ministre Boubou Cissé, le président de l’Assemblée nationale Moussa Timbiné et certains officiers de l’Armée malienne.

Pour reconstruire dans l’unité et la diversité, un pays stable, démocratique et laïc, une société de justice et de progrès pour tous, l’ASMA-CFP appelle tous les Maliens à des compromis de confiance et à s’engager avec un esprit constructif.

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Ces propositions interviennent à la suite d’une analyse approfondie de la situation, à en croire les responsables de l’ASMA-CFP attaché la Constitution du Mali et aux instruments internationaux que sont les Actes et Protocoles de l’Union Africaine (UA) et de la Communauté Économique des États de Afrique de l’Ouest (CEDEAO) relatifs à la démocratie, la bonne gouvernance et les élections et prenant acte de la Proclamation du 18 août 2020 du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), de l’Acte fondamental du 24 août 2020 et des résolutions et recommandations du sommet extraordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, tenu le 28 août 2020.

DACK/Icimali.com

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