Enquête Société UNE

Gestion de l’ITIE-MALI : La société civile dénonce l’absence de transparence

Adeptes de la bonne gouvernance, les membres de la société civile siégeant dans le comité de pilotage de l’ITIE-Mali suspendent leur participation aux activités de la structure. Motif : la mauvaise gestion de l’ITIE érigée en mode de gouvernance.

La Coalition malienne publiez ce que vous payez a organisé un atelier d’échanges avec les membres de la société civile du comité de pilotage de l’ITIE-Mali en vue de comprendre leur avis sur le décret portant code minier de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives au Mali (ITIE-Mali).

Selon eux, l’ITIE-Mali se trouve présentement dans une situation d’immobilisme et d’accaparement administratif, aux regards de l’arrêt des activités et à son refus de produire de rapport annuel malgré les sollicitations de la société civile.

«Depuis 2016, l’ITIE-Mali n’a produit aucun rapport malgré toutes les démarches entreprises par la société civile pour accélérer le processus, reconnait un membre. C’est pourquoi, la société civile, membre du comité de pilotage, a annoncé la suspension de sa participation dans la mise en œuvre du plan d’action ».

Crise politique : Le bout du tunnel !

Selon Nouhoum Diakité, coordinateur de la Coalition publiez ce que vous payez, l’ITIE-Mali doit rester intact à sa mission de servir le peuple.

« Nous appelons l’ITIE à jouer son rôle, d’autant plus que nous assistons à un accaparement administratif. Aujourd’hui, le comité de pilotage sensé être l’organe de mise en œuvre, en charge de suivre et évaluer la mise en œuvre de son plan d’action n’a aucune responsabilité face à des décisions de la structure », explique-t-il.   

Autre cas de violation des textes en vigueur décriés par la coalition de la société civile au sein de l’ITIE, c’est le recrutement de personnel sans consulter le comité de pilotage alors que le décret dont dispose l’ITIE exige un appel d’offre conforme à un certain nombre de critères.

Face à cette situation, M. Diakité d’indiquer que l’ITIE est entrain de danser sur un seul pied. Et que la société civile est arrivée à un niveau de mécontentement jusqu’à suspendre sa participation à toutes les activités de la structure à cause de la lenteur constatée dans la mise en œuvre du plan d’action.

Aux dires de notre interlocuteur, chaque année l’Etat met un budget à la disposition de cette structure pour son fonctionnement. De 2018 à nos jours, à part la publication du rapport ITIE 2016, réalisé en août 2019, aucune autre activité majeure, soit 24 mois, en lien avec la mise en œuvre du plan d’action a été menée. Alors, quoi de plus normal d’affirmer que l’ITIE-Mali va mal, voire très mal. A cette allure le naufrage est certain.

Ousmane Morba

L’Observatoire

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