Les employés permanents du PMU-Mali ont organisé un sit-in, le mercredi 24 mai dernier, devant les locaux de la Direction Générale de la structure où ils ont dénoncé l'inaction du Directeur Général de la société, Fasséry Doumbia, face à certaines de leurs revendications.
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Grogne au PMU-Mali : Le syndicat en guerre contre le DG Fassery Doumbia

Pour inaction, le Directeur Général du Pari Mutuel Urbain (PMU-Mali) est dans le viseur du personnel permanent. Du coup, il est accusé d’avoir fait perdre plus de 300 millions de FCFA.

Les travailleurs permanents du PMU-Mali étaient en sit-in de revendication de droits le mercredi 24 mai dernier à l’esplanade de l’entreprise. La pomme de discorde entre le syndicat et la direction générale, dirigée par Fassery Doumbia, portent sur le gel des avancements, la signature de l’accord d’établissement, le taux de gratification spéciale, le recrutement d’un Directeur de l’Audit et du Contrôle et d’un Directeur de la Communication.

Les employés permanents du PMU-Mali ont organisé un sit-in, le mercredi 24 mai dernier, devant les locaux de la Direction Générale de la structure où ils ont dénoncé l’inaction du Directeur Général de la société, Fasséry Doumbia, face à certaines de leurs revendications.

En effet, aux environs de 8 heures, ce mercredi-là, les travailleurs permanents, sous la conduite de leur Secrétaire général de syndicat, M. Fadaman Kéita, ont tous investi l’entrée principale de la Direction Générale de l’entreprise, dont les portes sont fermées. La situation était plutôt tendue, car les travailleurs ont bloqué l’entrée principale pour empêcher le Directeur Général Doumbia d’y accéder en voiture. Très colériques, certains travailleurs n’ont pas été flexibles. « Il ne rentrera pas en voiture aujourd’hui », clame un travailleur. Et un autre d’enchaîner : « S’il veut entrer, il devra le faire à pied pour rejoindre son bureau. C’est un message pour lui rappeler que ce véhicule dans lequel il se déplace est le fruit de notre travail. C’est grâce à nous, les travailleurs, qu’il peut l’utiliser ».

Face aux forces de l’ordre déployé à l’occasion, les travailleurs sont restés sereins, mais catégoriques dans leur action. Il a fallu de longs moments d’intervention du commissaire du 1er arrondissement, du Directeur national de la police pour que le DG Fasséry Doumbia puisse accéder à l’enceinte de l’entreprise, en voiture.

Des revendications

Le sit-in fait suite à l’échec des discussions à la veille entre le syndicat et la direction générale. Les revendications des manifestants portent sur le gel des avancements, la signature de l’accord d’établissement, le taux de gratification spéciale, le recrutement d’un Directeur de l’Audit et du Contrôle et d’un Directeur de la Communication. Il est reproché au DG Doumbia le refus de signer l’accord d’établissement, et de gratifier les travailleurs selon le taux de gratification spéciale. Or, un accord de principe interne établit que chaque année, en fonction des résultats financiers, les employés se voient d’office attribuer une part de 3,5 % des bénéfices générés, « à titre de récompense pour leur travail fourni tout au long de l’année ». Ce principe de gratification serait foulé au pied cette année, d’où le courroux des employés.

Par ailleurs, le syndicat du PMU-Mali dénonce la nomination des premiers responsables de l’entreprise alors que des compétences internes existent pour diriger la structure. « Un travailleur qui a fait vingt-trois ans voire plus est plus qu’un doctorant, il peut diriger valablement l’entreprise », peste Abdoulaye Bayo, Chef d’agence de Sénénicoro.

Quant aux avancements, ils sont « au point mort depuis huit mois maintenant ». De fait, selon M. Fadaman Kéita, les avancements prennent effet à partir de chaque 1er janvier de l’année. « Cela fait huit mois, ce qui joue sur les rappels » financiers, soutient-il.

Selon nos investigations, ce sit-in a fait perdre aux assiettes de l’Etat plus de 300 millions de francs CFA comme recettes journalières.

Cyril Adohoun

L’Observatoire

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