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Humiliation des FAMa à Dioura : La hiérarchie militaire  démise

Au regard des efforts déployés en faveur de l’armée malienne, une telle surprise par l’ennemi, suivie d’une défaite humiliante, ne saurait être expliquée. Cette situation se résume à la capitulation du commandement qui a été immédiatement sanctionné. Le chef d’Etat major Mbemba Moussa KEITA est remplacé par le Général Abdoulaye Coulibaly et le chef d’Etat-major de l’armée de terre Général Abdrahamane Baby est remplacé par Colonel-major Kéba Sangaré. Aussi, a-t-on appris, Dana Amassagou (groupe d’autodéfense Dogon) a été dissoute. « La protection des citoyens reste le monopole de l’Etat » dit-on.

Pays en guerre comme le dit le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, le Malien commençait à se glorifier de son armée de par quelques prouesses enregistrées çà et là. L’Etat a adopté la Loi d’orientation et de programmation militaire évaluée à plus de mille milliards de FCFA.  Mais, cette lueur d’espoir n’aura été que de très courte durée. Car, l’inimaginable, l’inexplicable, l’humiliation s’est produit le dimanche 17 mars à Dioura. Le camp militaire de cette localité a été attaqué par des terroristes qui ont canardé nos agents. Pire, la riposte de l’armée a été en deçà   des attentes. Le Mali a été humilié à travers le revers que nous avons subi. Or, au même moment, on annonce dans certains medias que le Mali progresse en termes de puissance de feu. Il serait même passé deuxième puissance militaire en Afrique de l’Ouest et 18ème en Afrique.

Dans cette euphorie, ce drame vient estomper nos espoirs. Ce qui entraîne des questionnements suivants. Comment peut-on régulièrement surprendre une armée d’un pays en guerre, fut-elle une guerre asymétrique. Comment la riposte n’arrive pas à combler nos attentes malgré l’acquisition des équipements militaires adéquats ? Quelle explication donne les différents commandements ?

Ces questions ont finalement trouvé leur réponse dans le limogeage des  hautes autorités militaires. A l’issu du conseil des ministres extraordinaire d’hier dimanche 24 mars, outre la dissolution de Dana Amassagou (groupe d’autodéfense Dogon), il y a eu un changement dans la hiérarchie militaire. Le chef d’Etat major Mbemba Moussa KEITA est remplacé par le Général Abdoulaye Coulibaly et le chef d’état-major de l’armée de terre Général Abdrahamane Baby est remplacé par Colonel-major Kéba Sangaré.

En tout cas, à entendre le Président IBK lors de la cérémonie de sortie des jeunes du SNJ, on peut aisément déduire que la confiance placée  en ses  chefs militaires s’était complètement érodée. Et le bons sens voudrait que ces derniers en tirent,  d’eux-mêmes,  toutes les conséquences devant les conduire à la démission pure et simple. Ceci, afin d’éviter de faire porter, chaque semaine, au  Président de la République le deuil de jeunes soldats qui ne sont, assurément, pour rien dans ce camouflet. Puisqu’ils ne l’ont pas fait, le Président IBK a pris ses responsabilités en procédant à leur limogeage. Cette décision  du chef de l’Etat est largement partagé dans l’opinion populaire.

Dans les milieux sécuritaires, l’unanimité se faisait autour de la nécessité du remplacement de tous les chefs militaires au cas où ces derniers n’arrivent pas à tirer les conséquences de la débâcle de Dioura, en démissionnant. De sources sures, les présents limogeages vont se poursuivre. D’autres têtes tomberont dans les jours à venir, a-t-on appris des sources proches de Koulouba.

Oumar KONATE

La Preuve

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