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MARCHE PACIFIQUE DU SAMEDI 2 JUIN REPRIMEE : Ras Bath, le grand absent du jour

Annoncé comme premier à prendre le devant de la marche pacifique de l’opposition violemment réprimée par les forces de l’ordre, le samedi 2 juin dernier, Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath n’a pas été aperçu parmi les manifestants qu’il a d’ailleurs mobilisés pour la cause.

 

L’Homme qui mobilise la foule pour des manifestations contre le régime (la révision avortée de la constitution) est-il vraiment celui qui prétend être le Guide de la jeunesse malienne ? En tout cas, son absence pendant la marche pacifique de l’opposition dont il est l’un des principaux mobilisateurs l’éloigne carrément du rôle qu’il prétend jouer  auprès de certains jeunes à Bamako. Il est pris pour celui qui envoie des jeunes à la boucherie et se sauver lui-même à la première occasion. Sinon, qu’est ce qui explique son absence à la marche réprimée de l’opposition où la jeunesse a payé de lourde tribu?

Samedi matin, des manifestants ont été matés et gazés par les forces de l’ordre. Le siège du parti ADP-Maliba qui servait de lieu de refuse pour les leaders politiques et certains manifestants a reçu, aussi, de la visite des forces de l’ordre qui ont certainement eu des instructions fermes de poursuivre et disperser les manifestants partout où ils se trouveraient.

«Quand je suis arrivé le matin vers 8 Heures devant la Bourse du Travail,  les policiers nous ont demandé de retourner d’où nous venons parce qu’il y aura pas de marche. Nous avons refusé de leur croire ; car, nous étions déterminés à battre le pavé. A notre grande surprise, ils commencèrent à mater en jetant de gaz lacrymogène par-ci et par-là », raconte un manifestant qui souligne qu’il a eu la vie sauve grâce à sa vigilance et le zèle de ses jambes.

 «La répression des marches pacifiques au Mali remonte au temps du Président dictateur Général Moussa Traoré et dernièrement sous le Président Alpha Oumar Konaré en 1997, où les opposants à son régime ont été sévèrement réprimés suite à leur manifestation pour l’organisation des élections transparentes et libres», rappelle un cadre politique membre de l’opposition participant à la marche.

Organisée par l’opposition politique et certaines associations de la société civile, la marche de la coalition pour l’alternance et le changement exigeait du Gouvernement l’organisation des élections transparentes et crédibles. Aussi, l’accès égal aux médias d’Etat notamment l’ORTM.

Au regard des nouvelles mesures instituées par le Gouvernement pour qu’il ait des élections transparentes et crédibles au Mali, le Gouverneur de District de Bamako a simplement refusé d’autoriser la marche et les forces de l’ordre ont été déployées pour réprimer tout marcheur contrevenant.

Par ailleurs, il faut signaler que parmi des nouvelles mesures prises pour qu’il ait des élections acceptées par tous, le Gouvernement a décidé de la prise en charge de deux Délégués, dans chaque Bureau de vote dont un pour la majorité et un pour l’opposition. Aussi, la signature des cartes d’électeurs par les mêmes Délégués pour éviter le cas de double vote.

Malgré toutes ces avancées pour des élections apaisées, les Responsables politiques de l’opposition multiplient des protestations contre la fraude électorale qui serait, selon eux, en préparation par le Régime en place.

Pris à part, un observateur de la scène politique malienne trouve qu’en ce qui concerne la non-participation du chroniqueur Ras Bath à la marche pacifique du samedi dernier réprimée, c’est un double jeu. «Il faut, désormais, le croire sur ses actes et non ses dires », a-t-il conclu.

Habi Sankoré

Source: Le Soft

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