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Mise en œuvre de l’Accord d’Alger : La CSSC/PURN invite le Gouvernement du Mali, la classe politique et la société civile à des débats contradictoires

Le 2eme rapport alternatif citoyen sur la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger exige du Gouvernement du Mali, la classe politique ainsi que la société civile dans son ensemble voire tout le peuple malien des débats contradictoires mais sincères pour aplanir les difficultés qui entravent l’application dudit accord.

La coalition citoyenne de la société civile pour la paix, l’unité et la réconciliation au Mali (CCSC/PURN) a présenté son deuxième rapport alternatif citoyen sur la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ce mardi 11 décembre 2018 à l’Hôtel Radison Blue de Bamako. C’était sous la présidence de l’ancien Premier Ministre Mohamed Ag Hamani, président de la coalition, du représentant Résident Friedrich-Ebert-Stiftung Philipp M. Goldberg et plusieurs personnalités de la coalition, des responsables politiques à l’instar de Bocary Tréta du RPM, des représentants de groupes armés signataires et autres.

C’est un rapport de 47 pages présenté par la coalition, qui traite entre ses grandes lignes de l’analyse des rapports des différents acteurs et partenaires concernés par la crise, notamment les questions politiques et institutionnelles, de défense et de sécurité, de développement économique, social et culturel, de la réconciliation, justice et humanitaire, et de garantie et d’accompagnement international.

Selon le représentant Résident Friedrich-Ebert-Stiftung Philipp M. Goldberg, il ne fait aucun doute que le rapport contribuera à, non seulement informer et sensibiliser sur l’accord, mais à être un espace de dialogue entre la société civile, le Gouvernement, les mouvements signataires et la Communauté internationale.

Dans son intervention introductrice, le président de la coalition Mohamed Ag Hamani a indiqué que la mise en œuvre de l’accord « est encore plus déterminant pour le retour de la paix ».

« Cette phase est délicate et plus difficile en raison de l’interprétation souvent divergente des termes de l’Accord par des parties, confrontées elles-mêmes à des contradictions internes et du fait des réalités complexes du terrain », a déclaré l’ex-PM. Qui explicite : «  L’application de l’accord de paix est mise en rude épreuve de ces réalités. Les rapports, mémorandum et observations parfois accablantes émanant des partenaires concernés par la crise malienne attestent bien de cela, En effet, on constate que l’esprit de l’accord est parfois sacrifié au profit de sa lettre ».

Ce qui complique la tâche à la société civile, « officiellement conviée dans le mécanisme d’accompagnement prescrit dans l’accord, reste prostrée dans une atomisation stérile, sans organisation convaincante ».

Aux dires du président de la CCCS/PURN, la recherche de la paix doit être analysée et comprise en dehors de la conquête du pouvoir et requiert un certain nombre de comportements basés sur le dialogue, la confiance, la solidarité, et le patriotisme. C’est à ce dialogue que la coalition invite le gouvernement du Mali, la classe politique ainsi que la société civile dans son ensemble voire tout le peuple malien à des débats contradictoires mais sincères pour aplanir les difficultés qui entravent la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger.

« Jamais la coalition Citoyenne de la Société Civiles ne sera complice de qui ce soit pour la division du Mali : objet de toutes les craintes vécues ou ressenties dans la méfiance nourrie à l’égard de l’Accord…», a martelé Ag Hamani.

La refondation du Mali, pressentie dans l’accord, doit être, précise-t-il, voulue et décidée en toute liberté par tous les Maliens.

CYRIL/ Icimali.com

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