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Prévention des inondations : Le système d’alerte précoce lancé

Pour prévenir des inondations au Mali, est lancé à Bamako le Système d’Alerte précoce sur les inondations, dans le cadre de la mise en œuvre du projet dénommé « Projet de Gestion des Risques climatiques et d’Inondations, en vue de préserver des vies et des biens (PGRCI) ».

Notre pays connaît de plus en plus des inondations récurrentes en raison des Changements climatiques et certainement de nos modes de vies inappropriés. En effet, de 1980 à 2007, le pays a connu deux grandes inondations qui ont collectivement eu un impact sur plus de 3 000 000 de personnes.

Les inondations qui se sont produites à Bamako en août 2013, ont affecté plus de 34 000 personnes, dont environ 20 000 ont été déplacées. Ces inondations ont fauché la vie de 37 personnes et causé la perte de 280 maisons à Bamako. En 2014, 98,5 % des pertes économiques dues aux catastrophes étaient imputables aux inondations, pour une valeur moyenne estimée à plus de vingt-cinq milliards FCFA.

Pour parler d’actualités, les fortes pluies du 16 mai dernier, sur la ville de Bamako ont entraîné des inondations dans plusieurs quartiers de la capitale. Elles ont causé la mort de nombreuses personnes et affecté environ une centaine de ménages, avec son sinistre de dégâts matériels : maisons, bétails, véhicules, engins et autres détruits et/ou emportés.

La situation climatique que le Mali connaît en ces moments ne peut laisser aucune bonne conscience indifférente. C’est pourquoi le département de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, en collaboration que l’intégration de la dimension préventive dans le programme de travail du PGRCI est assez pertinent. « Il est indispensable d’assurer l’appropriation du système d’alerte précoce aux inondations par l’ensemble des acteurs impliqués ou bénéficiant de la mise en œuvre projet, si nous voulons être véritables acteurs du développement durables des collectivités directement ou indirectement concernées », a déclaré le Ministre Housseini Amion Guindo le mercredi 25 juin dernier.

Selon le Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Housseini Amion Guindo, avec l’engagement de tous, le mécanisme contribuera à réduire la vulnérabilité des collectivités territoriales face aux inondations grâce à la sécurisation de leurs vies et moyens d’existence et à la protection des infrastructures au Mali.

« Il intègre fortement le renforcement des capacités des autorités administratives nationales, régionales et locales pour une gestion efficace des risques et la réduction des impacts négatifs des inondations sur les communautés et les infrastructures locales au Mali. Une stratégie et plan de communication seront établis pour accélérer son adoption par les parties prenantes », a-t-il expliqué.

Le système automatique d’alerte précoce aux inondations proposé centralise sur un seul serveur toutes les informations climatiques et hydrologiques permettant l’émission des alertes d’inondations dans les zones cibles. Il envoie automatiquement les prévisions de précipitation sur les zones d’intervention du PGRCI et les cartes de zones potentiellement inondables sur une page Web destinée aux parties prenantes. Il a la capacité d’envoyer automatiquement des SMS à des intervenants ciblés lorsque le niveau de risque sur une localité est jugé significatif.

La stratégie de communication proposée met l’emphase sur l’amélioration de la synergie entre les différentes organisations œuvrant dans la production et l’utilisation d’information sur le risque d’inondation, mais aussi sur la communication bidirectionnelle entre le niveau national et les comités de veille, qui sont les relais entre le projet et les populations.

A ne croire le ministre Guindo, le développement d’un système d’alerte est une entreprise de longue haleine qui peut durer des années entre le développement du premier prototype et son utilisation systématique. Toutefois, il reste convaincu que l’opérationnalisation effective de ce premier prototype sera une réalité dans le cadre de la synergie d’actions en termes de disponibilité et d’accès aux données de façon permanente pour alimenter le système à travers d l’Agence nationale de la Météorologie, la Direction nationale de l’hydraulique ainsi que l’Autorité du Bassin du Niger.

Vu l’urgence des besoins, le ministre a promis que ledit lancement sera suivi, dès le lendemain d’une session de formation opérationnelle d’acteurs concernés.

D.C.A

Le Soft

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