Cette cinquième Conférence des Nations Unies sur les Pays les moins avancés (PMA5) se tient dans un contexte où le monde entame la décennie d'action pour l'atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD). En effet, selon le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, les progrès enregistrés dans la mise en œuvre du Programme d'action d'Istanbul ont été timides et pour la plupart remis en cause par les impacts négatifs de la pandémie de la Covid-19, durement ressentis par les Pays les Moins Avancés, en raison de leur vulnérabilité macroéconomique aux chocs endogènes et exogènes.
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Programme Cadre Intégré Renforcé des PMA : Le Mali engagé dans la mise en œuvre de la troisième phase

Le Premier ministre de la transition, Choguel kokalla Maïga, a pris part ce samedi 4 mars 2023 à Doha au Qatar, à la cinquième Conférence des Nations Unies sur les Pays les moins avancés (PMA5) sur la mise en œuvre du Programme Cadre Intégré Renforcé. Le Mali s’inscrit dans la dynamique de la mise en œuvre de la troisième phase dudit programme.

Cette cinquième Conférence des Nations Unies sur les Pays les moins avancés (PMA5) se tient dans un contexte où le monde entame la décennie d’action pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD). En effet, selon le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, les progrès enregistrés dans la mise en œuvre du Programme d’action d’Istanbul ont été timides et pour la plupart remis en cause par les impacts négatifs de la pandémie de la Covid-19, durement ressentis par les Pays les Moins Avancés, en raison de leur vulnérabilité macroéconomique aux chocs endogènes et exogènes.

Le Chef du Gouvernement a ainsi jugé nécessaire que les PMA aient « une vision à long terme, pour les dix prochaines années, et être plus ambitieux » dans leur volonté commune de « jeter les bases d’un nouveau cadre de coopération pour le développement ».  Citant feu Président Nelson Mandela selon lequel « toute action qui ne découle pas d’une vision est du temps perdu » et que « toute vision suivie d’action peut changer le monde », le PM malien dira que les PMA en ont besoin pour assurer leur développement et sortir de la pauvreté. « La coopération Sud- Sud est essentielle à cet égard », a-t-il déclaré.

Du haut de la tribune do sommet, Dr Choguel Kokalla Maïga a indiqué que le Mali reste fermement engagé dans la mise en œuvre des programmes en faveur des PMA, notamment Programme d’action d’Istanbul 2011-2020. Il s’agit de l’adoption du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) 2012-2017, et la mise en place du Cadre stratégique de Relance Economique et de Développement Durable (CREDD) 2019-2023. « L’opérationnalisation de ce référentiel s’est effectuée dans un contexte particulièrement difficile, marqué par la crise politique et sécuritaire au Mali et dans certains pays de la région », a néanmoins reconnu le Premier ministre malien.

Cette situation a été aggravée par les crises sanitaires, comme l’épidémie de la fièvre à virus Ebola et, plus récemment, la pandémie de la COVID-19, aux conséquences néfastes pour nos populations et notre économie.

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Selon le Premier ministre, son gouvernement continue de déployer des efforts importants visant à renforcer les capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité maliennes. Comme résultats de ces actions la mise hors d’état de nuire de nombreux terroristes, de leurs sanctuaires et bases logistiques, le rétablissement progressif de l’autorité de l’Etat, le retour, étapes par étapes des services de l’Etat, des services sociaux de base et la protection des populations et leurs biens.

Simultanément à ces mesures sécuritaires, le Gouvernement est résolument engagé dans un processus de réformes politiques et institutionnelles, a ajouté Dr Choguel, en vue de la refondation de l’Etat malien. « Ce processus s’inscrit dans le sens d’une gouvernance vertueuse et inclusive, à même d’assurer une stabilité durable des institutions et un avenir meilleur aux populations maliennes, conformément aux recommandations des Assises nationales de la Refondation (ANR), tenues en décembre 2021 », a-t-il justifié.

Le premier ministre a réitéré la détermination de son gouvernement « à organiser des élections crédibles et transparentes, suivant le chronogramme convenu en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel », et s’attèle à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.

A l’instar des autres Pays les Moins Avancés, le Mali fonde beaucoup d’espoir sur le Programme d’action de Doha. En effet, ce nouveau cadre de coopération pour les dix (10) prochaines années contient des mesures destinées à lever les obstacles au commerce international et à la compétitivité, y compris l’épineuse question des infrastructures énergétiques et de transport, les restrictions à l’importation et à l’exportation. Suivant cette dynamique, la mise en œuvre du Programme Cadre Intégré Renforcé en faveur des pays les moins avancés a permis au Mali de renforcer la dimension commerciale dans les politiques et stratégies de développement, notamment en ce qui concerne le renforcement des capacités d’offres des produits nationaux à forte potentialité d’exportation. En ce sens, le Mali s’inscrit dans la dynamique de la mise en œuvre de la troisième phase dudit programme.

Le Chef du Gouvernement a fait comprendre, par ailleurs, que le Mali est préoccupé comme tous les pays dans ces catégories par l’inflation, le faible niveau des investissements directs étrangers, les coûts élevés de l’énergie, la volatilité des marchés financiers et la perturbation des chaînes d’approvisionnement et de transport. Cependant, la bonne gestion des finances publiques a permis un accroissement significatif des recettes budgétaires, une maîtrise des dépenses publiques et une amélioration de leur qualité. « Il importe donc de promouvoir une chaîne de solidarité et de justice internationale, pour lever les obstacles au développement des Pays les moins avancés. Le Programme d’Action de Doha est une réponse cohérente à cette demande forte », a déclaré Le Premier Choguel. Qui estime qu’il faille à présent travailler ensemble à son application diligente et efficace pour les dix (10) prochaines années, en vue de l’amélioration des conditions de vie de nos populations, notamment les plus vulnérables.

Pour conclure, le Premier ministre de la transition, a rappelé que le Gouvernement reste disposé à coopérer avec l’ensemble des partenaires pour aider à réaliser ensemble les objectifs convenus dans le nouveau Programme de Doha, bien évidemment dans le respect des trois principes définis par le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, à savoir: le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et de partenariats opérés par le Mali et la défense des intérêts vitaux des populations maliennes.

Cyril Roc DACK/Icimali.com

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