Lassés du tâtonnement des autorités de la transition, les acteurs politiques de l’opposition sont en ordre de bataille pour le retour à l’ordre constitutionnel. En toile de fond la stabilisation démocratique et sécuritaire du pays.
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Retour à l’ordre constitutionnel : La machine en branle !

Lassés du tâtonnement des autorités de la transition, les acteurs politiques de l’opposition sont en ordre de bataille pour le retour à l’ordre constitutionnel. En toile de fond la stabilisation démocratique et sécuritaire du pays. 

 Le Cadre des Partis et Regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel (CPRP-ROC), met en branle sa machine pour la stabilisation démocratique et sécuritaire du Mali. Face à la recrudescence et à l’évolution accélérées de l’insécurité au Nord et au Centre, il prend son bâton de pèlerin pour vanter ses propositions de solutions de sortie de crise.

Au fil des jours, les responsables du CPRP-ROC ne cessent de limer leurs cervelles sur la situation sociopolitique et sécuritaire actuelle du pays, mais également d’opiner sur la tournure actuelle de la Transition. De fait, ces derniers temps sont marqués, constate le cadre, par la recrudescence et l’évolution accélérées ces derniers jours de l’insécurité au Nord et au Centre du pays, particulièrement dans les régions de Gao, de Ménaka, de Tombouctou, de Douentza, de Bandiagara et de Mopti, devenus des champs de bataille pour des groupes terroristes.

Tout en exprimant sa vive préoccupation et son inquiétude face à cette situation d’insécurité éprouvante pour les populations victimes auxquelles il apporte son soutien et sa solidarité agissante, le Cadre « déplore le silence des plus Hautes Autorités ». Ainsi réaffirme-t-il son soutien à nos vaillantes forces de défense et de sécurité dans leurs missions et appelle à l’union des forces vives de la nation en vue de faire face à l’extrémisme sous toutes ses formes et au péril qui menace le pays.

A côté de l’insécurité s’installe la vie chère qui se caractérise par « l’augmentation des prix notamment des denrées de première nécessité ». Si le cadre salue la résilience et la bravoure du peuple malien, son directoire « regrette et condamne l’inaction des Autorités qui n’ont pas diminué leurs traitements, émoluments et avantages pendant que les populations vivent dans le dénuement et la précarité ».  En conséquence, le cadre exige des autorités de la transition « la prise de mesures dans le but de soulager les populations en baissant les prix ».

Quid du retour à l’ordre constitutionnel ?

Les réformes politiques et institutionnelles pour la refondation du Mali, chère à la transition, restent la prunelle des yeux du CPRP-ROC. Samedi 12 Novembre dernier, au siège de l’ARP à Bamako, des acteurs du Cadre ont tenu une Réunion / Atelier d’édification autour de la problématique de l’avant-projet de Constitution, du chronogramme électoral. « À la lumière de cet atelier, des décisions très fortes devraient être prises par le directoire du CADRE », informe la cadre.

Le Directoire en exercice du Cadre des Partis et Regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel est présidé par Dr Modibo Soumaré de l’Action Républicaine pour le Progrès (ARP). Sous son leadership, le CPRP-ROC « entend désormais accentuer son implication et sa mobilisation en faveur du respect strict de la charte de la transition, de l’organisation des élections transparentes et à la date convenue, de l’indépendance de la justice et œuvrer contre la judiciarisation des affaires politiques ».

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Quelques jours auparavant, le cadre a dénoncé vigoureusement le projet de loi visant à maintenir en activité, de façon déguisée, certains magistrats en service à la Cour Suprême, atteints par la limite d’âge. « Le cadre juge inappropriée et inopportune cette prolongation qui, du reste, prive d’emploi les jeunes frappés durement par le chômage ». Par conséquent, ses leaders partagent la préoccupation des différents syndicats de magistrats et les assure de son soutien dans ce noble combat pour l’équité et l’égalité de traitement. Pour eux, les autorités de Transition doivent tout mettre en œuvre en vue de l’apaisement du climat social.

Début d’actions

Cette semaine qui s’achève marque un tournant décisif dans les actions qu’entend mener le cadre pour la sortie de crise. En effet, selon les responsables du Cadre, il est prévu une série de rencontres sollicitées ou prévues par le CADRE avec les représentations diplomatiques au Mali, les acteurs de la classe politique, les responsables religieux et coutumiers, les acteurs de la société civile, les organisations faîtières, les syndicats, les organisations des femmes, des jeunes et de la presse, les organisations des maliens établis à l’étranger, en vue d’échanger sur l’état de la Nation et partager les propositions de solutions de sortie de crise.

Le lundi 14 Novembre 2022, une délégation du Cadre, conduite par son président en exercice, Dr Modibo SOUMARÉ, a échangé avec l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Mali, Bart Ouvry, sur la situation sociopolitique et sécuritaire actuelle du pays et la tournure actuelle de la Transition.

La représentation a félicité le cadre pour son « investissement républicain au profit de la stabilisation démocratique et sécuritaire du pays », rapportent les responsables du cadre, selon lesquels « l’UE entend toujours continuer à accompagner notre pays et ce en tenant ses engagements initiaux », nonobstant « la dégradation de la situation du pays ».

Il faut rappeler que le CPRP-ROC est composé de partis et regroupements politiques tels que EPM, Espérance Nouvelle-Jigiya Kura, ARP, NVPM, ASMA-CFP, ICAP, YELEMA, ADRP, CNDR, CVCRT.

Cyril Adohoun

L’Observatoire

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