Sécurité

 Retour des ex-rebelles : Non à des assassins au sein de nos Forces armées et de sécurité !

Depuis la semaine dernière, 460 ex-combattants du MNLA et alliés ont signé leur retour au sein de nos forces armées et de sécurité. Pour ce faire, ils suivent en ce moment une série de formations de réadaptation dans certaines garnisons du pays. Ces chefs militaires et des hommes du rang, qui se sont battus contre nos forces, sont à leur énième intégration.

C’est le cas du Lieutenant Oumouyatta Ag Akly de la Garde nationale. Au moment de sa désertion, il commandait l’Unité Méhariste de la Garde nationale, basée à Aghel Hoc. Cette position militaire faisait de lui, le Sous-préfet de cette importante Commune, carrefour entre Kidal et l’Algérie. A ce titre, il était hautement important dans le dispositif de défense du Mali. Malheureusement, notre Lieutenant, sur lequel l’espoir de survie des dizaines de militaires reposait, a choisi de servir l’ennemi contre des frères d’armes. Nos sources rapportent qu’il aurait délibérément fait retarder le déploiement des renforts qui devraient aller déloger les hommes d’Iya Ag Ghaly. Lesquels avaient établi un siège autour du Détachement militaire déployé dans la localité pour sécuriser la population en renfort aux positions de la Garde nationale, qui ne pouvait pas seule assurer la mission.

Il faut rappeler que le combat a duré des jours. Les hommes du capitaine Sékou Traoré dit Bad  ont tenu bon jusqu’à l’épuisement total de leur réserve de munitions. Les rapports de force étaient largement à leur défaveur. Les envahisseurs bénéficiaient de l’appui de l’administration locale, incarnée par l’agent double, le Lieutenant Oumayatta Ag Akly, censé coordonner les opérations de déploiement des renforts. Au lieu de donner de la bonne information à la hiérarchie lui permettant de prendre la bonne décision en temps utile, il aurait filé des faux renseignements retardant ainsi l’intervention des renforts. Cette communication erronée a permis à la horde de criminels d’accomplir en toute tranquillité leur forfait, infligeant du coup une lourde perte militaire à l’armée nationale. Le choc émotionnel qu’a provoqué cette bataille perdue a fortement impacté sur la suite des opérations. Les scènes horribles des tueries de nos hommes diffusées sur les réseaux sociaux et des sites des médias classiques (agences de presse) ont fortement traumatisé les populations. Ajoutée à cela, la campagne médiatique de la Radio France Internationale (RFI), jadis Radio France d’Outre-mer (RFO) qui a contribué à affecté le moral de nos hommes, qui ont fini par perdre confiance en eux. En conséquence de cause, les militaires n’ont fait que reculer sur le terrain face à la progression des combattants du MNLA requinqués par le soutien de leurs parrains qui avaient su mobiliser autour d’eux, l’armada médiatique occidentale. Nicolas Sarkozy et son ministre des Affaires Etrangères, Alain Jupé ont réussi également à mobiliser les Institutions internationales, au premier chef desquelles, les Nations Unies et l’Union Européenne. Il a fallu une contre-offensive vigoureuse de la Diaspora malienne en Europe et aux Etats-Unis pour changer la donne. Mais, le tournant décisif de cette offensive internationale a été la défaite du président Sarkozy à l’élection présidentielle de 2012 face au socialiste François Hollande. Après l’installation de cet ami du Mali à l’Elysée en lieu et place de Sarkozy, les indépendantistes du MNLA et leurs alliés du MAA ont perdu de leur aura internationale.

C’est dire qu’Oumayatta Ag Akly et ses camarades rebelles n’avaient d’autres choix que de faire un soi-disant mea-culpa. Mais jusqu’à quand resteront-ils sous le drapeau du Mali ? Difficile de répondre à cette question. C’est pour cette raison qu’Emmanuel Macron, cet autre ami du Mali, devrait peser de tout son poids pour que ces hommes répondent de leur traitrise devant les barreaux. Sinon, les orphelins des militaires atrocement assassinés à Aghel Hoc, Abéibara, Ménaka, Gao, Tombouctou, Taoudéni, Léré, Diabaly et ailleurs vont les maudire jusqu’à la fin de leurs vies. Puisque justice a été rendue aux enfants et à l’épouse du Préfet de Corse, Claude Erignac, sauvagement abattu par un indépendantiste corse, le 06 février 1998, il est du devoir d’Emmanuel Macron et ses pairs des Nations Unies d’œuvrer à ce que justice soit aussi rendue pour les enfants et les épouses des militaires sauvagement abattus au Mali. A défaut, ne pas laisser ces criminels réintégrer les rangs des Formes Armées du Mali. Le faire, c’est créer une situation insurrectionnelle dont nul ne peut prédire l’ampleur.

Lisez en encadré comment l’Etat français a réagi à l’assassinat du Préfet de la Corse. Au Mali par contre, les assassins des représentants de l’Etat à Kidal, le 19 mai 2014 sont traités comme des rois.

M. A. Diakité

Source: Le Tjikan

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