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SBM à Tenenkou, un cercle enclavé: « Nous sommes là pour affirmer la présence de l’Etat »

Le cercle de Tenenkou fait partie du centre du pays où depuis 2013 une insécurité grandissante a ralenti les activités économiques et le déplacement des populations. Des homes armés, en majorité des peulhs terrorisent les citoyens. Les partisans d’Amadou Kouffa sont nombreux dans cette zone. Conséquences: des morts, des enlèvements, des intimidations. Le dernier enlèvement concerne le préfet de Tenenkou, Makan Doumbia, le 5 mai dernier. Aucune nouvelle concernant cet administrateur civil. Les populations s’inquiètent et craignent d’autres enlèvements.

Les écoles fondamentales de la ville sont ouvertes, même si le lycée demeure fermé, en raison de l’absence des professeurs, qui ont peur de regagner leurs postes de travail. Plus de 300 élèves attendent toujours. Certains sont déjà partis à Sevaré, d’autres à Bamako pour abandonner ce lycée.

Voilà la réalité de Tenenkou, ville fondée en 1818 par Bory Hamassalah Cissé, sur instruction de Sékou Amadou, l’imam de la dina.

Les terroristes ont su recruter dans cette ville où un de ses députés, Abdramane Niang, president de la Haute Cour de justice a échappé il y’a quelques mois à ces tueurs.

C’est en raison de toutes ces difficultés que le Premier ministre (PM), après avoir envoyé plusieurs dizaines de militaires à Tenenkou pour sécuriser les populations, avec le retour des agents de l’Etat, s’est rendu samedi dernier sur place.

« Nous sommes venus pour encourager nos militaires et les représentants de l’Etat. L’insécurité n’est pas transportée de l’extérieur. Ceux qui alimentent l’insécurité sont connus des populations. Il vous revient, donc, d’aider les militaires, afin qu’ils assurent davantage votre sécurité. Il nous faut combattre, ensemble, ceux qui nous empêchent d’avoir la paix. Que chacun joue son rôle. Nous sommes là pour affirmer la présence de l’Etat, pour vous dire que nous sommes à vos côtés, insensibles à vos préoccupations. Ce sont là les instructions du chef de l’Etat qui nous a demandé de vous protéger. Aidez nous, donc, à vous aider », a déclaré Soumeylou Boubèye Maïga.

Auparavant, le maire de Tenenkou avait egréné un chapelet de doléances: routes, programme d’urgence pour le cercle, connexion Internet, second château d’eau, maison des jeunes, circulation des motos…

Le Premier ministre a promis d’étudier ces demandes et d’y apporter les solutions possibles.

El Hadj Chahana Takiou, envoyé spécial à Tenenkou

Source: 22 Septembre

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