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CMA-Gouvernement-Plate-forme : consensus autour du « retour effectif de l’Etat » à Kidal

Le drapeau malien pourrait bientôt flotter à nouveau à Kidal. C’est du moins ce qui ressort des principales conclusions de la 36ème session de Comité de suivi de l’accord tenu ce lundi à Bamako. Au cours de cette rencontre, les acteurs ont exprimé leur volonté de respecter les dispositions de l’accord d’Alger relatives à l’exercice de la souveraineté du Mali sur l’ensemble du territoire. Ils réitèrent également leur engagement à créer des conditions pour accélérer la mise en œuvre effective de l’accord.

L’objectif de cette réunion « de haut niveau » était de donner un coup accélérateur à l’application des dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation. Il s’agit notamment de la finalisation du processus Désarmement démobilisation et réinsertion, DDR, et de l’opération de la zone de développement des régions du Nord.

Pour le gouvernement malien, la reconnaissance de certains attributs de la Nation est un pan qui facilite le processus de mise en œuvre de l’accord.

Pour ce faire, le respect de ces symboles de la République doit être un préalable pour toutes les parties signataires, soutient Tiébilé Dramé, ministre des Affaires étrangères du Mali. « Le Mali souhaite que drapeau national soit respecté partout sur l’ensemble du territoire. Que le drapeau national flotte partout, y compris à Kidal ! », a déclaré le chef de la diplomatie malienne, qui souhaite « que les manquements que nous avons constatés ces dernières années soient un mauvais souvenir ! »

De son côté, la Coordination des Mouvements de l’Azawad, se dit « ouverte » à accepter tous les engagements signés dans l’accord. « A partir du moment où nous avons signé dans l’accord que nous reconnaissons l’intégrité territoriale, le caractère laïque du Mali et le plein exercice de la souveraineté de l’Etat… la question est réglée », tranche Moussa Ag Attaher, porte-parole de la CMA

La Plate-forme des groupes armés, de son côté, pense que ce retour des symboles de L’ÉTAT doit s’accompagner avec celui de l’armée et d’autres services sociaux de base. « Il a été question de renvoyer le drapeau et autres emblèmes de l’Etat à Kidal. Nous sommes intervenus pour rappeler que la souveraineté du Mali s’affirme avec la présence de l’armée malienne », a déclaré Fahad Ag Almahmoud. Le responsable de la Plate-forme regrette que « ceux qui ont amené le drapeau malien à Kidal, l’ont ramené dans le même sac ».

Signé en mai et juin 2015, l’accord pour la paix et la réconciliation peine à s’appliquer. Ce document de paix signé entre Bamako et les groupes armés devrait permettre le retour de la paix et de la stabilité dans les régions du Nord.

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