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Col. Assimi Goïta reçoit la médiation de la CEDEAO aujourd’hui : Sous le sceau de Chef de l’Etat

C’est sous le sceau de Président de la Transition, Chef de l’Etat officiellement investi que Colonel Assimi Goïta reçoit la médiation de la CEDEAO dans le cadre de suivi de la Transition au Mali.

L’Envoyé spécial et Médiateur de la CEDEAO au Mali, Goodluck Jonathan est attendu pour 48 heures à Bamako aujourd’hui mardi 8 juin 2021, dans le cadre du suivi des recommandations de la Session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur le Mali, tenue à Accra le 30 mai 2021.  Cette visite se tient au lendemain la prestation de serment du Colonel Goïta et à la veille de la 59ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement prévu le 19 juin à Accra (Ghana)

Selon la Représentation permanente de l’organisation sous régionale à Bamako, l’ancien Président de la République du Nigéria sera accompagné par la Présidente du Conseil des Ministres de la CEDEAO,  Ministre  en charge des Affaires étrangères du Ghana, le Président de la Commission de la CEDEAO, le Commissaire aux Affaires politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO. Cette mission sera appuyée par la Comité local de suivi de la transition, composé du Chef de la MINUSMA, du Chef de la MISAHEL, du Représentant Résident de la CEDEAO au Mali et des Ambassadeurs du Ghana et du Nigéria.

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« Le Médiateur et sa délégation rencontreront les différentes parties prenantes de la transition », indique la source diplomatique.  Il s’agira pour le Médiateur Jonathan d’œuvrer avec les parties prenantes à l’application des décisions prises par les Chefs d’Etat et Gouvernement de la CEDEAO, lors du sommet extraordinaire du 30 mai 2021.

En effet, le Sommet extraordinaire d’Accra a fait le point sur la crise sociopolitique qui prévaut au Mali à la suite de l’arrestation, de la détention et des démissions subséquentes du Président Bah N’Daw et du Premier Ministre de la transition Moctar Ouane, le 26 mai 2021.  Déterminant la ligne d’action pour la transition, les chefs d’État et de gouvernement ont réaffirmé « l’importance et la nécessité de respecter le processus démocratique d’accession au pouvoir, conformément au Protocole de 2001 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance. Ils condamnent en particulier toutes les actions qui ont conduit à l’instabilité persistante au Mali et ses conséquences dans la région ». Ainsi, le Mali a été suspendu des institutions de la CEDEAO conformément à ses dispositions.

Les injonctions de la CEDEAO comprennent la nomination immédiate d’un nouveau Premier ministre civil, la mise en place d’un nouveau gouvernement inclusif pour poursuivre le programme de transition .

Par ailleurs, il est surtout question de la nécessité de respecter la période de transition de 18 mois décidée à Accra. « Dans ce contexte, la date du 27 février 2022 déjà annoncée pour l’élection présidentielle doit être absolument maintenue. Un mécanisme de suivi sera mis en place à cet effet », réitère le Sommet d’Accra. Qui a exigé le respect des décisions antérieures selon lesquelles le chef de la transition, le vice-président et le premier ministre de la transition ne devraient en aucun cas être candidats à la prochaine élection présidentielle;

Certes, le Mali a été suspendu de l’organisation, qui a toutefois réaffirmé son soutien pour accompagner le processus de transition au Mali, et exhorté tous les partenaires internationaux (l’Union africaine, les Nations Unies et l’Union européenne) à continuer à soutenir le Mali dans la mise en œuvre réussie de la transition.

Cyril Adohoun

L’Observatoire

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