Le Parti pour la renaissance nationale (PARENA) soutient fermement les autorités transitoires du Mali dans leurs efforts pour parvenir à un dialogue constructif avec le Secrétaire général et le Conseil de sécurité des Nations Unies. Le parti encourage les parties impliquées à trouver les compromis nécessaires en vue du renouvellement du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Le PARENA souhaite attirer l’attention des autorités de transition et de l’opinion publique nationale sur quelques réalités importantes. Actuellement, les militaires originaires de pays africains représentent 55% des 11 676 soldats déployés sous le drapeau de l’ONU au Mali. De plus, les policiers africains constituent 62% des 1 588 membres de la « UN Police » présents dans le pays. Ces chiffres soulignent l’engagement et la contribution significative des pays africains dans les efforts de maintien de la paix au Mali.
Par ailleurs, il est crucial de reconnaître que la majorité des casques bleus et des fonctionnaires civils des Nations Unies décédés au Mali sont originaires de pays tels que le Tchad, la Guinée, le Togo, le Burkina Faso, le Niger, l’Égypte et le Sénégal. Ces hommes et femmes ont fait le sacrifice ultime pour que le Mali puisse demeurer libre et debout. Le PARENA rend hommage à leur mémoire et exprime une gratitude éternelle envers ces héros, ainsi qu’envers leurs familles, les gouvernements et les peuples de leurs pays respectifs.
Le Mali, qui a bénéficié d’une solidarité sans faille de l’Afrique et du reste du monde depuis le début de la crise multidimensionnelle en 2012, doit éviter de s’isoler et de se couper de ses pays frères. Le PARENA appelle le pays à maintenir des liens solides avec ces pays qui n’ont jamais cessé de se préoccuper de son bien-être.
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Il est essentiel de souligner que les Nations Unies assurent entièrement les coûts liés au déploiement de la MINUSMA, y compris les salaires des 13 264 militaires et policiers, des 1 613 fonctionnaires civils (nationaux et internationaux) et des 179 Volontaires des Nations Unies (VNU). Cet appui financier démontre l’engagement continu de la communauté internationale envers la stabilité et la paix au Mali.
La MINUSMA joue un rôle central dans les mécanismes de cessez-le-feu depuis l’Accord préliminaire de Ouagadougou en juin 2013, ainsi que dans le suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, connu sous le nom d’Accord d’Alger, signé en mai-juin 2015. Un retrait précipité de la MINUSMA pourrait entraîner des conséquences sécuritaires imprévisibles, en particulier dans les régions du pays où les casques bleus sont déployés.
Il convient également de prendre en compte les conséquences humanitaires d’un départ précipité de la MINUSMA. La mission fournit un soutien logistique et sécuritaire essentiel à la mise en œuvre des programmes d’assistance humanitaire des agences et des organisations non gouvernementales. Un retrait brusque des casques bleus perturberait l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations dans le besoin.
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Il est important de noter que la MINUSMA a contribué directement au soulagement des difficultés quotidiennes des populations civiles à travers la réalisation de près d’un millier de projets à impact rapide au cours des dix dernières années. Ces projets, d’une valeur totale de 24 milliards de francs CFA, comprennent la réhabilitation et la construction de ponts, de centres de santé, d’écoles et de points d’eau. Tous ces efforts ont été financés par la MINUSMA et ont eu un impact significatif sur les communautés locales.
Le PARENA souligne que toutes ces réalités doivent être prises en compte dans le cadre du dialogue en vue du renouvellement du mandat de la MINUSMA. Les griefs du Mali peuvent être discutés et échangés jusqu’à ce que les compromis nécessaires soient atteints, dans le but de maintenir une présence des Nations Unies ayant pour objectifs la stabilisation du pays, la protection des civils, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix, le soutien à la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire et le retour à la légalité constitutionnelle.
Le PARENA, à travers son comité directeur, adresse ce message depuis Bamako le 24 juin 2023, dans l’espoir que le dialogue constructif entre les autorités maliennes et les Nations Unies aboutira à un consensus bénéfique pour la paix et la stabilité du Mali, ainsi que pour le bien-être de ses citoyens.
Issa TANGARA/Icimali.com