Le parti d'opposition, la CODEM, considère le processus en cours comme inopportun et illégal, prenant acte de la date fixée au 18 juin pour le référendum. Selon la CODEM, un pouvoir issu des armes ne devrait pas mener une telle réforme en raison d'un manque de légitimité et d'une "impréparation avérée".
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Fin de la transition : Housseïni Amion Guindo dénonce l’usage des armes ‘’face au peuple aux mains nues’’

Alors que le retour à l’ordre constitutionnel et la fin de la transition au Mali se font attendre avec impatience, Housseïni Amion Guindo, président du parti CODEM dit constater que « les autorités de la transition n’ont pas jugé nécessaire de communiquer sur leurs intentions, convaincues de leur position de force (détenant les armes) face au peuple meurtri et aux mains nues ».

« Entre attitude méprisante et entorses à toutes les règles de bonne gouvernance », le président de la CODEM n’a pas manqué de qualificatif vis-à-vis des autorités de la transition. En effet, par le Décret N°2022-0335/PT-RM du 06 juin 2022, signé du Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, la durée de la Transition a été fixée à 24 mois, à compter du 26 Mars 2022. Le même décret stipule que la fin de la transition « devrait être marquée par l’élection présidentielle dont les deux (2) tours devaient se tenir respectivement le 04 et le 18 février 2024 ».

Prenant les autorités de la transition au mots, le président de la CODEM a rappelé qu’en fin juillet 2023, le Gouvernement a fait un communiqué relatif à un léger report pour des raisons techniques, liées à l’adoption en 2023 d’une nouvelle Constitution et à la révision des listes électorales, mais aussi à un litige avec la société française, Idemia.

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En principe, fait savoir l’ancien ministre Housseïni Amion Guindo, « le décret fixant le délai de la Transition n’a pas fait l’objet d’abrogation, ce qui fait que la présente transition prend légalement fin ce jour 26 Mars 2024 ». Ce délai étant dépassé, c’est le « vide institutionnel pour vacance de la présidence de la transition et déchéance des organes de la transition », fait croire Cherif Koné, Coordinateur Général de l’Appel.

Pour Housseïni Amion Guindo, « les autorités de la transition n’ont pas jugé nécessaire de communiquer sur leurs intentions, convaincues de leur position de force (détenant les armes) face au peuple meurtri et aux mains nues ».

Issa TANGARA / Icimali.com

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