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IBK privé de liberté : La CNDH dénonce l’absence de motifs juridiques

Si la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH  révèle que si le Président IBK et collaborateurs « privées de liberté ne se plaignent pas particulièrement de leurs conditions globalement acceptables », elle dit cependant constater « l’inobservance de certains droits, dont le droit à l’information et celui d’être en contact avec le monde extérieur ».

L’information  a été donnée à travers le communiqué N ° 018-2020 du 28 août 2020, de la CNDH, signé par son président Aguibou Bouaré. Selon lui, dès le lendemain des événements du 18 août 2020 ayant abouti au coup d’Etat, puis à la démission du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a dépêché une délégation à Kati pour s’enquérir des conditions des personnes privées de liberté.

Après la promesse des putschistes de la rappeler ultérieurement, la CNDH a été finalement reçue, à Kati, le 27 août 2020, dans le cadre de son mandat légal de promotion, de protection des droits de l’homme ainsi que de prévention de la torture.

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 Le communiqué précise que la délégation de la CNDH, conduite par son président Bouaré, «  a pu avoir accès aux personnalités civiles et militaires privées de liberté, notamment le Président IBK à son domicile privé à Sébénicoro, à Bamako.

« L’objectif de ces visites était de s’enquérir des conditions de privation de liberté de ces personnes et de vérifier la conformité de celles-ci avec les instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux en la matière, notamment la Convention des Nations Unies contre la Torture, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, la Loi fondamentale du Mali », précise le président de la CNDH.

A en croire M. Aguibou Bouaré, « si les personnes privées de liberté ne se plaignent pas particulièrement de leurs conditions globalement acceptables, la Commission a néanmoins constaté l’inobservance de certains droits, dont le droit à l’information et celui d’être en contact avec le monde extérieur ».

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La CNDH dit constater avec satisfaction que les personnes privées de liberté n’aient subi d’atteinte à leur intégrité physique. Certes. Mais elle « condamne toutefois l’adoption de toutes mesures de privation de liberté sans motifs juridiques et / ou judiciaires » et « appelle à la mise en place, dans un meilleur délai, des organes de la transition, garantissant le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales ».

Le message sera-t-il entendu du côté de Kati ? Autour du domicile privé du Président IBK, c’est une véritable armada d’hommes habillés qui contrôlent les lieux.

Cyril Adohoun

L’Observatoire

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