Aguibou Bouaré-Président CNDH Mali
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La CNDH sur les sanctions de la CEDEAO- UEMOA : Non aux slogans incitant à la violence

Via son communique N°001-2022/CNDH-P, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) appelle les populations et les médias à s’abstenir des écrits, discours, propos, slogans incitant à la haine, à la division, à la violence, à la discrimination, dans le respect de la liberté d’expression et de presse.

La CNDH est fortement préoccupée par les conséquences et impacts négatifs que pourraient produire, sur la jouissance des droits humains, les récentes sanctions regrettables de la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Economique, Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) contre le Mali.

En effet, depuis le dimanche 9 janvier dernier, notre pays est sous le coup des sanctions des deux organisations. Les principales sanctions portent sur la « fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali », la « suspension de toutes les transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et Mali, à l’exception des produits suivants : biens de consommation essentiels ; produits pharmaceutiques; les fournitures et équipements médicaux, y compris le matériel pour le contrôle du COVID-19 ; produits pétroliers et électricité », le « gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques Centrales et Commerciales de la CEDEAO » et la « suspension du Mali de toute aide financière des institutions financières de la CEDEAO (BIDC et BOAD).

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Alors que les autorités de la Transition ont répliqué par des mesures fortes obéissant aux principes de réciprocité, la CNDH encourage, quant à elle, les plus hautes autorités « à privilégier la vertu du dialogue et l’ouverture avec toutes les composantes sociales du pays d’une part et avec la communauté internationale d’autre part, autour des engagements souscrits par le Mali, notamment autour de la consolidation de la paix, de l’Etat de droit, de la démocratie ».

Se fondant sur la Constitution du 25 février 1992, la Charte de la Transition, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, la CNDH rappelle « l’obligation pour l’Etat, principal débiteur en matière de respect et de protection des droits humains, de veiller à la mise en œuvre des droits fondamentaux des populations en tout temps, en tout lieu, en toute circonstance ».

M. Aguibou Bouaré et des collègues invitent le Gouvernement à prendre les mesures nécessaires et légales afin d’éviter que les sanctions ainsi infligées n’affectent les droits fondamentaux des populations.

Le président de la CNDH a insisté surtout sur le respect de la liberté d’expression et de presse. D’où son appel aux populations et aux médias « à s’abstenir des écrits, discours, propos, slogans incitant à la haine, à la division, à la violence, à la discrimination »

Cyril Adohoun

L’Observatoire

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