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Mali : L’ex PM Dr Boubou Cissé ambitionne rassembler les Maliens autour d’un projet fédérateur

Dans un entretien exclusif accordé à la chaine TV5monde à travers l’émission ‘’Et si vous me disiez toute la vérité́’’ avec Denis Epoté, l’ancien premier ministre, Docteur Boubou Cissé a dévoilé́ une attrayante ambition, qui est de chercher à rassembler les maliens autour d’un projet fédérateur commun, pour sortir le pays des difficultés.

D’une éloquence habituelle, l’ancien locataire de la primature s’est exprimé́  tout simplement sur les actualités brulantes du pays, à savoir le coup d’Etat du 18 Aout, le coup de force intervenu au cours de la transition, la sanction de la CEDEAO, l’affaire dite déstabilisation, ainsi que ses prochaines ambitions à venir.

A l’entame de ses propos, Dr Boubou Cissé a tenu à saluer la décision des deux institutions africaines de ne pas sanctionner le Mali sur le plan économique après le coup de force qui a conduit à la démission du Président de la transition et de son Premier Ministre. « … Je pense que nous devons les saluer pour avoir fait éviter au Mali des sanctions plus dur et d’ordre économique par exemple, parce que les difficultés du quotidien des maliens sont déjà̀ très importantes. La  CEDEAO, quant à elle, n’a pas eu d’autre choix qu’en fait d’entériner une situation de faite puisque avant même le sommet des chefs d’Etat à Accra, la Cour Constitutionnelle du Mali avait désigné le colonel Assimi Goïta comme le Président de la transition. Je pense qu’elle est restée sur ce principe. Aussi, après la condamnation, elle a quand même exigé que la date de fin de transition puisse être respectée. Cet engagement est un engagement de l’Etat malien vis-à-vis de lui-même d’abord et vis-à-vis des autres.  Il faut que cet engagement puisse être maintenu et qu’on puisse arriver à organiser des élections libres et transparentes, qui puissent être acceptées de tous », a-t-il dit.

S’il n’as pas voulu se prononcer sur la décision de la France de suspendre sa coopération militaire avec les FAMAS, il a toutefois rappelé́ que la France et le Mali sont des partenaires très anciens dont les relations sont multiformes et que l’essentiel aujourd’hui, est de mener une lutte commune et implacable contre le terrorisme, la restauration de la démocratie à travers une transition apaisée qui puisse arriver encore une fois à des élections apaisée et crédibles et acceptées de tous.

Par rapport à son jugement dans l’affaire dite de la déstabilisation du pays, le docteur technocrate a clairement fait savoir que la justice malienne a joué sa crédibilité́ dans cette affaire. « Je pense que du fait que des personnes, hommes de droit ou simples citoyens se sont levés pour que la vérité́ soit dite dans le droit,  la justice malienne s’en est sortie grandie. Je pense que l’État de droit a résisté́ et continue de résister. Cet Etat de droit est un idéal, et c’est une norme qui a encore tout son sens pour la plupart des Maliens. C’est ça la lueur d’espoir que je retiens et je pense que la stabilité́ de façon générale dans mon pays le Mali passera par la conciliation de ce Etat de droit ».

Quant à sa gestion lors de son passage à la primature, l’ancien premier ministre dit comprendre ce qui lui a été́ reproché, mais souligne qu’il préfère retenir le succès de cette mission qui lui a été́ confiée par le Président Ibrahim Boubacar Keita. « C’était un contexte assez complexe, mais je pense que nous avons quand même connu quelques succès. Je pense à l’accord politique de gouvernance. Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, des forces politiques contraires acceptaient de se donner la main pour un projet commun de sauvetage du Mali. Une partie de l’opposition a intégré́ le gouvernement de large ouverture que j’ai mis en place. Je pense aussi comme succès au dialogue national inclusif, qui a  été́ quand même  un moment d’union et de communion  autour des valeurs communes et qui ont donné́ des solutions à un certains nombres de maux que nous avons identifiés pour sortir le Mali de la crise », a fait croire l’ex-Premier ministre.

 Pour Dr Boubou Cissé, le coup d’Etat du 18 Aout s’explique par une exaspération de la jeunesse malienne en particulier. Cette exacerbation, ajoute-t-il, est due, au faite que, peut-être, qu’ils n’ont pas su répondre suffisamment à un certain nombre d’attentes de la part de cette jeunesse, notamment les préoccupations liées à l’emploi.

Boubou veut dorénavant partir de l’avant. De ce fait, il ambitionne de ressembler les Maliens autour d’un projet commun. « J’ai appris davantage à affectionner le peuple du Mali et avoir un amour profond pour mon pays. Aujourd’hui, je cherche à plutôt fédérer les personnes, à rassembler les démocrates, les citoyens, pour qu’ensemble, on puisse aller à l’écoute des Maliens, échanger avec eux et définir un projet commun, fédérateur, que nous exécuterons pour sortir notre pays des difficultés auquel, il se trouve actuellement.

Chanel

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