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Michel Hamala Sidibé au cordon sanitaire de Zegoua, Heremakono et Koury : « Il faut réactiver des points d’alerte précoce dans toutes les structures de santé »

Au cordon sanitaire terrestre contre Coronavirus de Zégoua, Heremakono et de Koury où il était du vendredi 20 au dimanche 22 mars 2020, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, a jugé nécessaire de « réactiver des points d’alerte précoce dans toutes les structures de santé ».

Cette visite de trois jours rentre dans le cadre d’évaluation du cordon sanitaire dans le cadre de la prévention du coronavirus (COVID-19) aux postes-frontières terrestres de Zégoua, Heremakono et de Koury à  Sikasso et Koutiala. Elle a conduit le ministre et sa délégation au poste-frontière à Zégoua avec la Cote d’ivoire qui accueille entre 500 à 1000 personnes par jour, puis au poste-frontière de Heremakono avec le Burkina Faso, où franchissent plus de 465 passagers par jour, et enfin  au poste-frontière de Koury toujours avec le Burkina Faso avec ses plus de 500 passagers par jour.

Le constat à chacun de ces poste-frontières est pareil eu égard à l’installation des dispositifs de prévention contre COVID19, notamment les thermo Flash, les dispositifs de lavage des mains au savon et  gel hydro alcoolique. Et la présence permanente des agents de santé qui mènent le contrôle régulier de détection d’éventuels suspects.

Au poste-frontière de Heremakono, maillon essentiel dans le cordon sanitaire terrestre, le dispositif est robuste car cette voie est quotidiennement empruntée par les les Béninois, les Nigériens, le Togolais et les Ghanéens. « Nous faisons frontière avec le Burkina Faso. C’est pour cette raison que nous avons renforcé le dispositif à Heremakono dès l’annonce des premiers cas dans les pays de la sous-région. Tous ceux qui franchissent cette frontière, dans les deux sens, sont soumis contrôle sanitaire », a indiqué le médecin chef Dr Aminata Goita du Centre de santé de référence de Sikasso.

Et Dr Aminata Goita de faire savoir que les forces de l’ordre présentes au poste leur apportent leur soutien pour soumettre les passagers récalcitrants. Aussi ont-ils mené des campagnes de sensibilisation dans tous les villages environnants sur les symptômes de la pandémie. D’autant plus que l’implication de la communauté est importante dans cette prévention.

A Koutiala, le ministre est informé du plan d’urgence élaboré par les ONG, les opérateurs économiques, la société civile et les autorités sanitaires pour prévenir de la maladie, vu que cette frontière de 600 km de frontière avec le Burkina Faso est poreuse.

« Ce plan d’urgence prend en compte tous les volets de la prévention de cette pandémie du COVID-19 à Koutiala, précise le médecin chef du Csref de Koutiala, Dr Youssouf Diam Sidibé. Nous allons nous attelé à la mobiliser des fonds pour la mise en œuvre de cet plan d’urgence.»

Durant ce moment difficile pour tout le monde, le ministre de la Santé et des Affaires sociales a souligné le devoir de « faire des efforts pour utiliser cette crise sanitaire comme une opportunité de renforcer notre système de santé. « Nous sommes conscients que notre pays est vulnérable. Tous nos voisins sont touchés par cette maladie. Dans ces pays la transmission est maintenant domestique, raison pour laquelle, nous avons décidé de renforcer le cordon sanitaire au niveau de nos frontières terrestres», dira Michel Hamala Sidibé.

Tout en saluant l’engagement des agents sanitaires pour la prévention de la pandémie au Mali, le ministre de la Santé et des Affaires sociales a mis l’accent sur la collaboration des autorités coutumières dans la gestion des foires qui ont fait objets de rencontre avec lesdites autorités des trois localités mais aussi d’autres. « Elles sont prêtes à nous accompagner », a-t-il révélé. Avant de les conseiller au respect des mesures d’hygiène liées au lavage des mains au savon et l’utilisation du gel hydro alcoolique, des cache-nez.

Pour le ministre Michel Hamala Sidibé, « en plus, il faut réactiver des points d’alerte précoce dans toutes les structures de santé.»

Cyril ADOHOUN

L’Observatoire

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